Par Hilali Mohammed*** *Comment je me représente la foi*!

*** Un individu, perdu quelque part, ayant pris conscience de sa propre existence depuis peu, commence à explorer autour de lui, à se regarder dans le miroir, à s’émerveiller, à réfléchir, à se poser des questions, cherchant des réponses qu’il ne trouve souvent pas.

*** Le pain qu’il mange chaque jour commence à lui sembler bizarre. Mais d’où vient-il*?

** Il sort quelques pas dans le champ, admire le cultivateur au travail, et se met à faire des analyses*: Le blé- l’ensemencement- la levée- le mûrissement- la récolte- le moulin- le pétrissage- la cuisson, et de là, à l’estomac, et enfin l’évacuation. Sans quoi, aucune vie. Des explications lui ont été données par son entourage montrant qu’une partie de la récolte est conservée pour l’ensemencement de l’année prochaine. Mais alors, notre bonhomme se demande*: Et si rien n’a été conservé pour l’année d’après, ou si, à la suite de circonstances indéterminées, cette partie a été détruite, la vie cessera-t-elle pour autant*? Et puis, d’où vient la première graine? Qui l’a donnée*? Le processus est simple, tant que cette première graine est là, et tant que la réserve est là. Et dans le processus lui-même, quand la graine est sous terre, qui la fait germer, puis pousser,* puis mûrir*? Ah*!, se dit-il, un secret est certainement là*!*************************** ***********************************

*** Le bonhomme prend un grain de blé et le brise en morceaux, peut-être en sortira-t-il notre secret qui produit toute cette machination. A force de bien observer, il finit par découvrir une minuscule zone qui ne pourrait être que la partie germinale du gain. En effet il détruit moyennant une petite épingle cette partie germinale, et constate que la graine ne pousse pas. Alors sa curiosité s’en trouve plus aiguisée. Il répète plusieurs fois l’expérience qui ne lui donne que davantage d’étonnement. Il est vrai que sa démarche a quelque chose de scientifique. C’est même pour lui le début de la science, qui va évoluer et laisser découvrir ses secrets les uns après les autres.

** Il passe du côté consommation*: la mastication, l’avalement, l’estomac et son rôle, en passant par les intestins et les autres organes. Ce qu’il a fait avec le grain de blé (l’écraser pour observer), il ne peut le faire avec le corps humain, mais il a pu décortiquer à plusieurs reprises le corps d’un animal, et faire mille observations qui n’ont pas toutes été concluantes. Le cœur reste le centre de sa préoccupation. Ses battements incessants et réguliers, le sang éjecté dans les veines, le sang récupéré, la chaleur du corps, et viendront par la suite les maladies. Et puis, cette mort inévitable*? et ces naissances*? Il opère la matrice d’une brebis avant la saillie et après la saillie.

** Tous ces travaux, et d’autres encore, font de notre bonhomme un savant, disons un petit savant, qui a eu beaucoup de chance de rencontrer un autre bonhomme comme lui, ce qui fait que l’équipe d’apprentis savants commence à s’étoffer, et des règles ou lois extraites des différentes expérimentations à prendre place.****************************************************** * ***************************

** La soif de notre petit monde de savants ne se trouve pas désaltérée, tant il reste de questions sans réponse. Mais alors*? Certains disent qu’il faut attendre, la science répondra à tout, résoudra tous les problèmes, tout viendra avec le temps. Continuer les expérimentations, continuer d’attendre, laisser faire le temps, voila ce que l’on appelle peut-être* ‘Evolution’.

*** D’autres, tout en admettant le phénomène évolutif, ne s’empêchent de croire à une superpuissance qui est à l’origine de toute la création, tant celle-ci est si bien ordonnée, si bien orchestrée, si bien programmée, harmonisée, dirigée, minutée, et que les lois qu’elle recèle, ne peuvent toutes être découvertes par l’homme qui a quand même un pouvoir très limité sur la nature et ses secrets. La dite superpuissance, au contraire, a un pouvoir total, illimité, puisque déjà elle a procédé à l’installation et à l’organisation, y compris l’évolution, de l’ensemble des éléments de l’univers. Ils croient en cette superpuissance, et c’est déjà un début de foi, la foi en cette superpuissance qui, le moins que l’on puisse dire, est qu’elle est consciente. Oui, elle ne peut pas être aveugle. Elle ne peut pas se conduire au hasard. Ce qu’elle produit relève de la super intelligence.

*** Donc, ici déjà, on peut distinguer entre la science commune, celle mise à jour par l’homme au fur et à mesure de son existence, et la vraie Science, la première, la dernière, celle qui préexiste à toute entreprise humaine, celle à laquelle l’homme restera tout le temps accroché, sans jamais n’en décrocher qu’une infime partie, cette infime partie qui l’amène à s’enorgueillir, à se flatter, à se leurrer, en un mot, à croire en lui-même, en sa supériorité. Ce faisant, il se distancie amplement de la foi.

**** Faisons bien la distinction entre la science qui s’apprend, qui s’expérimente, qui se découvre, et la science première, c’est-à-dire le fondement de l’Univers, que l’on ne fait qu’ébaucher dans toute entreprise de recherche. Cette science préexistante, n’est-elle pas la preuve de l’existence de la superpuissance*? N’est-elle pas son produit*? Ce n’est pas parce que nous arrivons, péniblement, à dévoiler une infime partie de ses secrets, qu’on se doit de dénier son existence, de méconnaître sa puissance. Ce serait vraiment une ingratitude. Sommes-nous libres de rester ingrats*? D’agir comme nous entendons*? Sommes-nous libres de profiter simplement et gratuitement des richesses de l’existence, des bienfaits que nous prodigue cette super-science*? Cette superpuissance, qui nous a créés et a tout créé autour de nous, et sûrement pour nous, que veut-elle de nous*? Sommes-nous à même de déceler sa volonté à notre égard pour répondre en créatures reconnaissantes, et non ingrates*?

*** Jusque là, c’est la foi pure, intrinsèque, scientifique, non sortie du petit laboratoire universitaire, mais du grand laboratoire qui est l’univers, une foi non induite d’aucune teinte religieuse, mais qui reste quand même incomplète et partielle, tant que l’homme n’est pas encore parvenu à entrer en contact avec la dite superpuissance, savoir ce qu’elle est, et la contrepartie qu’elle veut de nous, pour nous placer au niveau de la reconnaissance à l’égard des bienfaits qu’elle nous prodigue, et en même* temps, nous placer, ce faisant, à un niveau digne de l’homme qui veut se distinguer de l’espèce animale.

*** Pour en arriver là, il est normal d’entamer des recherches qui soient sérieuses, approfondies et méthodiques, pour ne pas rester neutre et amorphe*: - Quel nom donner à cette superpuissance*? – Quel comportement adopter dans ce monde, qui ne m’appartient pas, mais à la superpuissance*? – Quelles relations entretenir avec son prochain*?- Quel tribut payer à la superpuissance si jamais elle en exige un*? – Vis-à-vis de la superpuissance elle-même, quelle attitude dois-je adopter*? … et d’autres questions encore, car, attention, rien n’est gratuit. Mais par où commencer*?* Fort heureusement que de l’autre côté, celui de la superpuissance elle-même, il y a une tentative généreuse de faciliter tout ce travail, une tentative de rapprochement, voire d’explication pour que l’être humain soit digne de l’existence qui lui a été donnée, je dirais prêtée. La superpuissance a dépêché sur terre bien des émissaires chargés de faire le travail d’information. Donc la balle est de mon côté. Bien des émissaires munis de documents. A nous, humains de jouer.

***** Pour jouer mon jeu, je prends comme point de départ le temps présent. Le dernier document parvenu entre les mains de l’humanité s’appelle le coran. Le jour où je serai persuadé, j’écrirai «*Coran*». Il est de mon devoir de l’éplucher, et de le comparer avec les autres documents similaires. Les trois principaux documents ou textes doivent me fournir suffisamment de témoignages, de preuves, pour me permettre de prendre mon chemin et de m’engager. Il m’est certes difficile de faire la comparaison entre les trois Livres descendus du Ciel. Est-ce quelqu’un de mieux placé ne l’a-t-il pas fait avant moi*? pour moi*?. On ne peut pas trouver mieux qu’un Français, grand savant parmi les savants français, qui a été d’abord athée, devenu chrétien à force d’enquêter, et enfin musulman, et pour cause. Quelle en est la cause*? Son livre «*La Bible, le Coran et la science*», traduit en plusieurs langues, l’explique fort bien. Je le lis, et j’en tire ma conclusion*: La seule superpuissance qui se trouve en jeu, c’est Dieu, qu’Il soit loué. C’est le Maître absolu de l’univers. Le Coran est bien la Parole de Dieu. Maintenant, et maintenant seulement la FOI est établie*: je crois en Dieu, tel qu’Il se définit Lui-même (les 99 attributs).



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