Leçons des Seerah Pour les nouveaux musulmans

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ÔÈßÉ ÇáÝÑÞÇä ÇáÅÓáÇãíÉ ÔÈßÉ ÓÈíá ÇáÅÓáÇã ÔÈßÉ ßáãÉ ÓæÇÁ ÇáÏÚæíÉ ãäÊÏíÇÊ ÍÑÇÓ ÇáÚÞíÏÉ
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ÔÈßÉ ÇáÈåÇÆíÉ Ýì ÇáãíÒÇä ÔÈßÉ ÇáÃÍãÏíÉ Ýì ÇáãíÒÇä ãÑßÒ ÈÑÇåíä ÔÈßÉ ÖÏ ÇáÅáÍÇÏ

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Leçons des Seerah Pour les nouveaux musulmans

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    Default Leçons des Seerah Pour les nouveaux musulmans






    Leçons des Seerah


    Leçon 86: Des Débuts – L’Enfance


    Leçon 87: La Puérilité - à la Reconstruction de la Ka`ba


    Leçon 88: Avant la Mission prophétique


    Leçon 89: La Révélation


    Leçon 90: Début de l'Appel à l'islam

    Leçon 91: Le préjudice subi par les musulmans



    Leçon 92: Du décès de son épouse Khadîdja -





    Présentation de son famille



    Leçon 93: Les deux Serments d'Allégeance à Aqaba -
    Le Voyage Nocturne et l'Ascension
    Leçon 94: L'émigration à Médine


    Leçon 95: Déclenchement de la lutte armée


    Leçon 96: La bataille de Badr
    Leçon 97: La Bataille de Uhud


    Leçon 98: Bataille d'Al-Khandaq jusqu'à la Trêve d'Al-Hudaybiya


    Leçon 99: De la correspondance des rois -
    La conquête de La Mecque


    Leçon 100: De la bataille de Hunayn jusqu'à la fin de la Sîra




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    La Sîra




    Leçon 86


    Des Débuts – L’Enfance




    Lignée Généalogique du Prophète (BP sur lui)


    Mohammed, notre maître et prophète est, avant tout, la perle des hommes de tous les temps et le dernier maillon dans la chaîne des Prophètes et Messagers. Ses ascendants paternels s’agencent ainsi (à commencer par son père) :


    `Abdullâh - `Abd Al-Mottalib – Hâchim - `Abd Manâf – Qosayy – Hakîm – Morra – Ka`b – Lo’ayy – Ghâlib – Fihr – Mâlik – An-Nadr – Kinâna – Khozayma – Modrika – ‘Ilyâs – Modar – Nizâr – Ma`ad - `Adnân.


    Jusqu’ici la ligne est objet de convergence entre les savants, de part de son authenticité et de sa remontée vers le Prophète ‘Ismâ`îl (Ismaël), fils de ‘Ibrâhîm (Abraham), que la paix soit sur eux. Néanmoins, le lien généalogique entre `Adnân et Ismaël ne fut pas établi par des sources authentifiées.


    A noter que `Abd Al-Muttalib ibn Hâchim, l’aïeul du Prophète (BP sur lui) était une des grandes têtes Qoraïchites, un vieux sage (cheikh) d’autorité entre les siens.


    Du côté de sa mère, le Prophète (BP sur lui) a pour ascendants entre autres :


    Wahb – `Abd Manâf – Zohra – Hakîm – Morra.


    Or, Hakîm ibn Morra (surnommé Kilâb) est lui-même le cinquième aïeul paternel du Prophète (BP sur lui). Ce qui fait le trait d’union entre les racines du père et de la mère du Prophète, pour déboucher sur un même arbre généalogique. Il faut en outre distinguer entre `Abd Manâf ibn Zohra, le bisaïeul maternel du Prophète (BP sur lui) et `Abd Manâf, son trisaïeul paternel.


    Parmi les aïeux : Fihr (lui-même Qoraïche), le dixième grand-père à qui s’attribue la nation Qoraïchite toute entière ; douze tribus descendirent de cet homme et portèrent son nom (les Qoraïchites) dont les Banû (enfants de) `Abd Manâf, trisaïeul paternel du Prophète. Un constat coule de source : le Prophète (BP sur lui) est un fleuron pur des Qoraïchites réputés pour leurs noblesse et honorabilité entre les Arabes, ses grand-pères – soit paternels ou maternels – sont tous des seigneurs de mérite et nul suspicion n’entacha leurs rapports conjugaux, donc nulle possibilité d’adultère – déjà en vogue à l’époque antéislamique – ne souilla la lignée immaculée du Prophète (BP sur lui). Louange à Allah Seigneur de l’Univers.


    Le Nouveau-né (BP sur lui)
    A l’âge de dix-huit ans, le jeune `Abdullâh – plus tard père du Prophète - épousa ‘Âmina bint Wahb ibn `Abd Manâf ibn Zohra ibn Hakîm, une des jeunes Qoraïchites estimées pour la noblesse de sa famille et de son caractère. ‘Âmina concevait déjà lorsque le futur père partit en Syrie pour son commerce. Mais sur le chemin de retour, `Abdullâh décéda à Médine (anciennement dénommée Yathrib) et y fut inhumé auprès de ses oncles maternels – les banoû `Adiy ibn An-Najjâr – laissant sa femme ‘Âmina enceinte de deux mois, outre une petite fortune de cinq chameaux et d’une esclave appelée ‘Umm ‘Ayman.


    Fin de la période de grossesse : Mohammed – Paix et Bénédiction sur lui – fut né à la sainte Mecque le douze rabî`al-‘awwal de l’année de l’Eléphant (571 ans après la naissance de Jésus – que la paix soit sur lui) année qui connut l’anéantissement d’une armée abyssine mobilisée pour détruire la Ka`ba ; les troupes furent devancées par les éléphants et commandées par le roi d’Abyssinie mais elles furent dépecées par la seule intervention divine.


    Sa naissance (BP sur lui) eut lieu dans la maison de son oncle ‘Abû Tâlib située au sein des localités des Banoû Hâchim. C’était son grand-père `Abd Al-Mottalib qui le nomma « Mohammed » (le très louable) ; ce nom peu commun à l’époque chez les Arabes fut certes d’inspiration divine. Ainsi, devrait-il correspondre à l’honorable nom du prophète successeur de Jésus, annoncé dans la Torah : « l’élu » dont le portrait et l’appellation collaient parfaitement. Selon le Coran, Jésus (BP sur lui) désigne lui-même son successeur par le nom : «’Ahmad » (celui qui répand ses louanges) : il s’agit de l’un des noms du Prophète Mohammed.


    Le Prophète (BP sur lui) fut né entre les mains d’une sage-femme : Ach-Chafâ’, mère de `Abd Ar-Rahmân ibn `Awf ; puis couvé par ‘Umm ‘Ayman Baraka, esclave abyssine de son feu père. Selon quelques hadiths, on rapporte qu’il était déjà circoncis ; et selon quelques autres, ce fut grand-père `Abd Al-Muttalib qui l’avait circoncis, sept jours après sa naissance.


    Le Nourrisson (BP sur lui)
    C’était tout d’abord sa mère qui l’allaita, juste après l’accouchement. Le petit Mohammed fut ensuite confié pendant quelques jours à Thowayba, esclave de son oncle ‘Abû Lahab ; et enfin à Halîma bint ‘Abî Dowayb As-Sa`diyya, une nourrice venue des Banoû Sa`d ibn Bakr de la tribu de Hawâzin, bédouins résidents aux abords de La sainte Mecque. Elles furent nombreuses les femmes bédouines venues alors en Mecque cherchant à accueillir chez elles les nouveau-nés des familles mecquoises, contre une pension. Cette coutume de la noblesse arabe d’élever leurs bébés chez les familles bédouines s’expliquait par le gage d’un futur homme distingué, courageux et persévérant qu’offrait l’éducation du désert.


    Halîma prit donc le petit Mohammed chez elle après avoir consulté son mari ‘Aboû Kabcha qui acquiesça, avec espérance que la bénédiction divine touchait le foyer. Or, Allah exauça l’homme et changea au mieux la situation de cette famille : la mère nourrice trouva son lait en abondance, elle qui ne trouvait pas - avant la venue de Mohammed - de quoi suffire à son propre bébé ; la chamelle de la famille rassasia tout le monde qui se plaignaient jadis de l'insuffisance du lait de la bête ; leur troupeau commençait cette année à rentrer ventres pleins et mamelles gonflées après le pâturage, alors que leur terre était de la plus aride. Tout au long du séjour de Mohammed (BP sur lui) chez elle, cette famille jouissait d'une manne de biens et de bénédictions. Le petit eut maintenant ses deux ans : temps de sevrage et de retour aux parents. Halîma amena Mohammed alors chez sa mère et son grand-père, mais pour leur demander la permission de le garder chez elle encore pour quelque temps, et elle en obtint l'autorisation.


    Incident de l'Ouverture de sa poitrine (BP sur lui)
    Quelques mois après le report de la rentrée de Mohammed chez lui, et du retour de Halîma As-Sa`diyya avec l'enfant chez les Banoû Sa`d, Allah envoya deux Anges pour ouvrir la sainte poitrine du petit et la purger. Les deux Envoyés trouvèrent Mohammed avec son frère de lait derrière les habitations. Les Anges le firent donc allonger, ouvrirent sa poitrine et la débarrassèrent du lot du Diable. Cette ouverture ne se fit ni au bistouri ni à quelque instrument que soit ; c'était une Ouverture mystérieuse que les Anges finirent par boucher. Le frère de Mohammed se précipita vers mère Halîma pour l'alerter. Celle-ci sortit aussitôt avec son mari, à la recherche de l'enfant ; et ils le trouvèrent traumatisé, le visage abasourdi. Ils restèrent aux côtés de lui jusqu'à ce qu'il se calmât, puis qu'il commençât à parler. Cet incident donna au couple du fil à retordre. Un groupe de chrétiens abyssins leur ayant plus tard demandé le petit en vue de le montrer à leur roi, les craintes du couple redoublèrent. Halîma décida enfin de rendre Mohammed (BP sur lui) à sa famille : elle alla trouver sa mère et l'avisa des faits survenus. Toute attachée à lui, Halîma choisit pourtant de laisser le petit Mohammed chez sa mère.


    Décès de sa mère et tutelle de son grand-père puis de son oncle


    Quatre ans se furent écoulés de sa vie bénie lorsque Mohammed fut rendu à sa famille. Il s'installa donc avec sa mère et son grand-père `Abd Al-Mottalib ibn Hâchim à La Mecque, sous l'Oeil vigilant de son Seigneur le Très-Haut qui assurait les meilleurs germes à son développement. Mais peu de temps après, et au terme d'un voyage à la visite des siens – les Banoû `Adiy ibn An-Najjâr – à Médine, la mère de Mohammed (BP sur lui) trouva la mort. Elle succomba, auprès de 'Abwâ' pas loin de Médine, sur la route de retour à La Mecque et y fut ensevelie laissant son enfant âgé alors de 6 ans en compagnie de sa gouvernante 'Umm 'Ayman. Rentré à La Mecque, Mohammed passa sous la tutelle de son grand-père `Abd Al-Mottalib ibn Hâchim qui le couvrait de tendresse et d'affection, jusqu'à la fin de ses jours.


    Déjà de son vivant, `Abd Al-Mottalib recommandait à son fils 'Abû Tâlib – frère germain du père de Mohammed – de bien s'occuper du petit qui, à 8 ans, passa sous la tutelle de cet oncle avec la mort du grand-père. La haute éducation morale que Mohammed (BP sur lui) trouva était assurée par son esprit accompli qui préférait se tenir à l'écart des futilités normalement au goût des gars de son âge. Les bénédictions divines ne lâchèrent point la famille de 'Aboû Tâlib aussi longtemps que Mohammed en faisait partie.
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    Leçon 87


    La Puérilité - à la Reconstruction de la Ka`ba


    Voyage en Syrie avec son oncle 'Abû Tâlib
    A 12 ans, le Prophète (BP sur lui) voulut accompagner son oncle 'Aboû Tâlib dans un voyage conçu par ce dernier pour entreprendre son commerce en Grande Syrie. Faisant escale à Bosra, la première ville syrienne en venant d'Arabie, ils rencontrèrent un moine syrien nommé Bahîra qui leur demanda s'ils avaient entendu parler d'un prophète arabe qui devrait apparaître pendant cette ère. D'un regard attentif porté sur Mohammed (BP sur lui), et après quelques paroles échangées avec lui, le moine y reconnut Le Prophète annoncé déjà par Moïse et par Jésus (que la paix soit sur eux). Bahîra confia à l'oncle de Mohammed (BP sur lui) son présage d'un brillant avenir pour le gamin, le mettant en garde contre les juifs. D'ailleurs, le voyage ne prit pas longtemps pour atteindre son terme avec la fin des commerces ; 'Aboû Tâlib rentra en compagnie de son cousin à La Mecque. Le caractère de Mohammed ne cessa de se raffiner de jour en jour, jusqu'à ce qu'il devînt réputé pour son éthique exemplaire, dépêtré des déficiences paganistes de morale. La noblesse et le courage furent siens, d'autant plus qu'il assistât à la guerre de Fijâr et à l'Alliance de Fodoûl, aux côtés de ses oncles, à l'âge de vingt ans.


    A noter que la guerre de Fijâr (perversité) opposa la tribu de Kinâna et ses alliés Qoraïchites à la tribu de Qays. Les affrontements eurent tout d'abord pour champ le terrain entre La Mecque et At-Tâ'if, mais s'étendirent ensuite jusqu'au cœur de La Mecque, dans l'esplanade même la Ka`ba, profanant ainsi ce lieu saint chez les Arabes. Et c'était cette profanation qui avait valu à cette guerre le nom Fijâr.


    L'Alliance de Fodoûl succéda à la guerre de Fijâr : c'est un pacte signé par les sous-familles Qoraïchites, et selon lequel elles s'engagent à être solidaires de tout opprimé sur le territoire mecquois, qu'il fasse partie des habitants de La Mecque ou pas.


    Deuxième voyage en Syrie pour le commerce de Khadîdja
    Le commerce fut l'activité économique centrale des Qoraïchites dont Khadîdja bint Khowaylid, une dame aisée des Banoû 'Asad ibn `Abd Al-`Uzzâ ibn Qosayy, qui misait sur les hommes de confiance pour l'entretien de son commerce. Lorsqu'elle entendit parler du jeune commerçant véridique qu'était Mohammed (BP sur lui) – l'Honnête comme on le surnommait – elle lui envoya, et lui proposa de partir faire du commerce en son nom en Grande Syrie, en échange d'un taux de bénéfice sans précédent de sa part. Le Prophète (BP sur lui) accepta l'offre et partit effectivement avec l'esclave de Khadîdja, Maysara, vendant, achetant, puis rentrant avec de grands bénéfices.


    Rappelons à ce stade que pendant le voyage, Maysara fut témoin de quelques signes d'assistance providentielle à son compagnon de route : d'arrivée en Syrie, Mohammed se réfugia à l'ombre d'un arbre tout près de la cellule d'un moine qui ne tarda pas à s'adresser à Maysara "Cet arbre n'a abrité que les prophètes !" En outre, Maysara observait Mohammed (BP sur lui) progresser sur son chameau, ombragé, sans présence de quelque moyen pour se garantir du soleil.


    Son mariage avec Khadîdja
    Lorsque Maysara retrouva sa dame Khadîdja, il lui porta son témoignage sur les soins providentiels de Allah envers Mohammed pendant le voyage. La femme à l'esprit résolu et perspicace fit parvenir ensuite un message à Mohammed : "Ô cousin ! Tu es voulu, grâce à ta parenté, ton honnêteté et ta véracité." Elle s'adressa à lui notamment en tant que "cousin" pour évoquer leur consanguinité, comme font normalement les Arabes. En fait, Khadîdja et Mohammed ont un ascendant paternel commun : Qosayy (rappelons-nous l'appartenance de Khadîdja aux Banoû 'Asad ibn `Abd Al-`Uzzâ ibn Qosayy). Khadîdja avait déjà avisé son cousin paternel Waraqa ibn Nawfal des constats rapportés par Maysara sur Mohammed. Et Waraqa, bien renseigné sur les écrits et les chroniques de son temps, lui disait : "Ecoute Khadîdja ! Mohammed est certes le Prophète de cette nation : je connais déjà qu'un prophète doit venir à nous. Et voilà, son temps est venu !"


    Dû à ses nobles souches et à son haut mérite entre les siens, Khadîdja fut une femme bien désirée. Le Prophète (BP sur lui) s'empressa alors de faire part à ses oncles paternels de son projet matrimonial. Ceux-ci l'approuvèrent, voire accompagnèrent Mohammed dans sa visite pour proposition de mariage. Contractant le mariage, Khadîdja – âgée de quarante ans – eut pour tuteur son oncle paternel `Amr ibn 'Asad, et Mohammed – âgé de 25 ans - eut également son oncle paternel, 'Aboû Tâlib, pour tuteur. La dot offerte à Khadîdja fut de 20 jeunes chamelles. Aussi longtemps qu'elle vivait avec le Prophète, Khadîdja n'avait pas eu une co-épouse. Mais Khadîdja, dans un premier mariage, était l'épouse d'un homme appelé Hind, et en eut un garçon, Hâla, qui devint le beau-fils du Prophète (BP sur lui). Après son mariage, Mohammed (BP sur lui) avait essentiellement comme préoccupations le commerce et les retraites pieuses, jusqu'à son élection comme miséricorde aux hommes, en charge de diffuser le Message divin.


    Assistance à la reconstruction de la Ka`ba


    La Ka`ba est le premier édifice cultuel installé sur terre. Elle fut tout d'abord construite par notre maître, le Prophète Abraham, et son fils Ismaël (que la paix soit sur eux). A l'époque, elle dépassait de peu en hauteur la taille d'une personne et fut composée de roches.


    On dit que le père des hommes, Adam le Prophète (BP sur lui) l'avait érigée en première. La Ka`ba fut trois fois reconstruite après le Prophète Abraham. Avant une réédification par les Qoraïchites, le temple en ruines avait atteint les assises jetées par le Prophète Ismaël (que la paix soit sur lui). On rapporte que des feuillets y furent alors trouvés, avec une série de paroles de sagesse destinées à la guidée de la postérité. L'aristocratie Qoraïchite se fut engagée à ne consacrer au financement de la reconstruction que les sommes purifiées de leur argent. Ainsi, tout argent acquis par voie de prostitution ou d'usure en fut-il exclu. Mais les sommes purifiées firent d'autant plus défaut qu'une reconstruction sur les assises jetées par Abraham se révélât impossible. La périphérie de la Ka`ba fut donc réduite par le détachement de l'Enceinte d'Ismaël (Hijr) hors du temple. On ne manqua pas toutefois d'élever un petit mur à l'endroit de l'Enceinte, pour rappeler toujours son appartenance originale à la Ka`ba. Les sources concordent sur le fait qu'un torrent impétueux ravagea La Mecque (le Prophète alors âgé de 35 ans) laissant ses traces sur les murs de la Ka`ba, déjà fragilisés par un précédent incendie. Les tribus Qoraïchites réagirent en chœur en vue de démolir l'édifice existant et de construire un autre plus élevé à sa place. Ce fut la course des aristocrates Qoraïchites à porter les pierres personnellement sur les épaules. Le Prophète (BP sur lui) fut parmi les porteurs de pierres au site de construction, avec son oncle Al- `Abbâs (que Allah l'agrée).


    La Ka`ba fut alors bâtie à 18 dhirâ` de hauteur (le dhirâ`est une unité de mesure équivalente à 64 cm.), soit 9 dhirâ`en plus de son altitude originale. La porte fut positionnée tellement haut qu'elle ne devint plus accessible sans escalier. Au terme des travaux de construction, on eut à restituer la Pierre Noire : après quatre jours de polémique sur la personne la plus digne de porter la sainte pierre à sa place, 'Abû 'Umayya Al-Walîd ibn Al-Moghîra – le plus âgé des dignitaires Qoraïchites – proposa de trancher sur la question par l'entremise d'un arbitre communément admis. Cet arbitre devrait être le premier homme venant de la direction du monticule As-Safâ. Aussitôt Mohammed vint joindre les têtes Qoraïchites réunies dans le sanctuaire. Comme il rentra du côté d'As-Safâ, et qu'il était un homme digne d'estime pour son honnêteté, sa sagesse et son impartialité, Mohammed fut acclamé par les réunis : "Voici l'Honnête ! Nous l'acceptons comme arbitre … Voici Mohammed !" Avisé du port controversé de la Pierre, Mohammed étala sa cape sur le sol, emporta la Pierre Noire et la posa dessus en disant : "Que chaque tribu tienne un bout de la cape ! Relevons-la tous !"Et les dignitaires de Qoraïche le firent. Ils emportèrent la Pierre Noire vers son emplacement, et ce furent les mains du Prophète (BP sur lui) qui la fixèrent juste à sa place dans l'édifice de la Ka`ba. Ainsi fut tournée la page d'un conflit qui aurait dégénéré en un véritable fratricide, et une guerre hasardeuse entre les tribus de Qoraïche.
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    Leçon 88


    Avant la Mission prophétique


    Avant la Mission prophétique : Avec les siens


    Nous avions vu comment Allah – le Très-Haut – honora la famille de Halîma As-Sa`diyya, la nourrice qui berça l’enfance du Prophète (promotion du niveau de vie – rassasiement des moutons – productivité du troupeau en temps de sécheresse). De même, Allah bénit la vie de l’oncle ‘Aboû Tâlib qui couvait Mohammed chez lui, en dépit de la médiocrité de ses revenus. Plus tard, comme déjà relaté, Allah fit que la brume ombrageât particulièrement le jeune Mohammed (BP sur lui) traversant le désert vers la Grande Syrie ; voire qu’elle l’accompagnât où il allait.


    Allah – le Très-Haut – lui inspirait le Vrai et le guidait vers les vertus et les actes méritoires dans toutes ses affaires. Cela commença tellement tôt qu’il se souciait pendant son enfance d’aller faire ses toilettes à la dérobée. De par Sa générosité, Allah fit saluer Mohammed par les pierres et les arbres, lui faisant entendre leurs sons. Mohammed se tournait alors à droite et à gauche, cherchant qui lui aurait parlé.


    Au demeurant, les érudits juifs et chrétiens – moines et devins – guettaient la venue d'un Prophète à cette époque ; le prophète dépeint dans la Torah et annoncé par Jésus, fils de Marie (paix sur lui). Ainsi, les religieux juifs et chrétiens recherchaient-ils souvent des nouvelles sur l’apparition de quelque nouveau prophète. De fait, beaucoup d’entre eux reconnurent le prophète attendu en la noble personne de Mohammed (BP sur lui), soit en le rencontrant, soit en en entendant parler.


    Les mœurs parfaites, l’esprit dépêtré des préoccupations mesquines de ses égaux, Mohammed (BP sur lui) connut une enfance un peu particulière. Devenu adulte, il eut toujours les devants avec son esprit pondéré, son avis sincère, sa noblesse de caractère, ses paroles véridiques, son honnêteté sans failles, et son éloignement des vices. Mohammed fut ainsi surnommé « l’Honnête », et à lui on confiait les dépôts et les consignations.


    Aussi, Allah épargna-t-Il Son fleuron de Messager aux vilenies de l’époque de l’Ignorance, en développant sa répugnance des fétiches : depuis son âge tendre, Mohammed ne jurait pas par les idoles, ni ne les respectait, ni ne célébrait leurs fêtes. En plus, il ne mangeait point de la chair des offrandes sacrifiées sur les pierres dressées (pierres sanctifiées par le sang, et par suite, elles-mêmes adorées, selon la tradition païenne).


    Le Prophète (BP sur lui) fut d'un abord facile, tendre envers le nécessiteux, humble devant le pauvre, grave devant le souverain. Il ne consommait point le vin, d'ailleurs très prisé par les siens. Ni fornication, ni vol, ni meurtre : Mohammed (BP sur lui) ne s'engageait qu'aux actes de vertu fondés sur la sincérité, l'honnêteté et la fidélité.


    En somme, Allah – le Très-Haut –éleva Son élu au-dessus des vices et des bassesses, tant avant de l'avoir chargé du Message, qu'après.


    Quant à son habillement, Mohammed portait le turban, la tunique, le pantalon et le pagne. Ses vêtements étaient fabriqués de coton, de laine ou de lin. Il mettait des pantoufles ou des sandales ; parfois, il n'en portait rien. Il montait à cheval, à mulet, à chameau et à âne. Il dormait tantôt sur le matelot, tantôt sur la natte, tantôt sur le lit et tantôt sur le sol nu. Il s'asseyait par terre. Le Prophète réparait ses chaussures et rapiéçait ses vêtements. Des esclaves ou moutons, il ne possédait que ce dont il aurait besoin. Selon sa discipline de consommation, le Prophète ne refusait l'aliment présent, ni ne recherchait l'indisponible.


    Avant la Mission prophétique : Sa vie
    Mohammed ibn `Abdillâh ibn `Abd Al-Mottalib est le descendant de Hâchim, le prestigieux seigneur de la plus noble des tribus arabes : Qoraïche. Les Qoraïchites habitaient La Mecque et ses banlieues, et vivaient de commerce en habillement, en tapisserie, et en articles d'usage à l'époque. Ils organisaient deux grands voyages commerciaux, estival et hibernal, l'un pour la Grande Syrie, l'autre pour le Yémen. Leur richesse animale dépendait essentiellement des chameaux et des ovins, dont on profitait des dos, laine et poil. Le métier du berger fut la première préoccupation de Mohammed (BP sur lui), juste à l'âge de travailler pour gagner son pain. Rappelons que cette vocation de pasteur est une destinée à laquelle Allah voue tous Ses Prophètes et Elus, en guise d'exercice sur la lourde tâche qui les attend de veiller sur Ses créatures, avec tous les soins qu'exige une telle charge.


    Du salaire de son travail, Mohammed s'assurait les dépenses de sa vie. Il investissait dans les activités commerciales en vogue chez les Qoraïchites et en touchait un gain. En tout cas, il travaillait autant que besoin, sans trop de convoitises pour les biens du monde ni trop de renoncement. Une discipline compatible avec le sort qu'Allah lui avait voulu, de s'adonner à l'appel à Sa religion de droiture.


    Avant la Mission prophétique : Sa spiritualité
    Avant l'Islam, les Arabes confessaient - pour une partie - le Judaïsme ou le Christianisme (les formes prévalentes à l'époque), et le paganisme pour le reste. Les Qoraïchites appartenaient en gros à cette dernière catégorie, hormis une minorité reprochant aux siens leur idolâtrie.


    Notre maître Mohammed ibn `Abdillâh (BP sur lui) fut cependant prédestiné à la pureté du cœur et à la bonté de l'âme ; une intuition divine nécessaire à une qualification idéale pour recevoir la Loi divine immaculée et pour transmettre cette Loi aux créatures, dans la forme la plus parfaite. Son âme généreuse fut vouée au vrai, une vocation exclusive qui lui faisait refuser tout déraillement. Ainsi fut-il, par nature, d'autant plus rechignant devant l'erreur et familier avec la vérité, qu'il se trouvait soustrait aux tendances en cours chez les siens, qui sauraient embellir quelque erreur ou diaboliser quelque vérité.


    Cette loi naturelle avait toujours été celle de son aïeul, le Prophète Abraham, avant la révélation. Elle avait également régi la vie de l'ensemble des prophètes (paix sur eux) avant de recevoir la prophétie : la soif innée pour Allah – le Très-Haut – fut toujours là ; une soif qui les détournait de toute voie de fausseté pouvant être monnaie courante dans leurs sociétés, que ce soit dans les croyances, les cultes ou les coutumes.


    Le développement spirituel de Mohammed (BP sur lui) fut marqué par un cœur entiché de son créateur, fidèle à lui et imperméable devant le polythéisme. Il avait un dégoût naturel pour les idoles : il ne prenait part ni aux célébrations de leurs fêtes, ni aux ex-voto qui leur étaient consacrés ; mais il s'adonnait corps et âme au seul Créateur de l'univers, en toute sincérité et dévotion, méditant sur Lui et évoquant Sa gloire.


    Il faisait les tournées autour de la Ka`ba, et accomplissait le pèlerinage, comme on faisait à l'époque suivant la tradition du Prophète 'Ibrâhîm (Abraham). Rien ne confirme, selon les sources authentiques, que Mohammed s'engageait à telle ou telle pratique cultuelle prêchée dans le rite de tel ou tel prophète précédent (paix sur eux tous).


    Néanmoins, il est confirmé que Mohammed (BP sur lui) se retirait dans la grotte de Hirâ' un mois de chaque année (ce fut normalement le mois de ramadan) et s'y livrait à la contemplation, ainsi qu'aux œuvres de charité, faites à partir de ses provisions de retraite (biscuits ka`k et huile qui, chaque fois finis, lui valurent une rentrée chez lui pour s'en approvisionner). Au terme de sa retraite, il se rendait auprès de la Ka`ba, faisait les tournées tout autour (soit sept fois ou autre) avant de se rendre finalement chez lui.


    Le mont de Hirâ', également surnommé "le Mont de la Lumière" est situé à gauche de la route de La Mecque vers `Arafa. Sa grotte est d'une entrée assez étroite, et d'une superficie approchant les 3m2. Elle témoigna de la descente de la Révélation – pour la première fois - au prophète Mohammed (BP sur lui). On dit que le grand père du Prophète, `Abd Al-Mottalib y faisait auparavant des retraites pieuses, suivi par des hommes de piété tels Waraqa ibn Nawfal et 'Aboû 'Umayya ibn `Abd Al-`Uzzâ.


    Il paraît évident que le Prophète (BP sur lui) avait le goût de la solitude, cela va depuis son enfance jusqu'à son élection en miséricorde au monde. Peu avant sa réception du Message divin, Mohammad n'avait une vision dans son sommeil sans la voir se produire en réalité, aussi claire que le jour. Une réalisation qui colle parfaitement au songe ; ce qui annonçait l'avènement de Mohammed le Prophète (BP sur lui).
    äÞÑå áÊßÈíÑ Ãæ ÊÕÛíÑ ÇáÕæÑÉ æäÞÑÊíä áÚÑÖ ÇáÕæÑÉ Ýí ÕÝÍÉ ãÓÊÞáÉ ÈÍÌãåÇ ÇáØÈíÚí

    ÊÍãóøáÊõ æÍÏíó ãÜÇ áÇ ÃõØíÜÞú ãä ÇáÅÛÊÑÇÈö æåóÜãöø ÇáØÑíÜÞú
    Çááåã Çäí ÇÓÇáß Ýí åÐå ÇáÓÇÚÉ Çä ßÇäÊ ÌæáíÇä Ýí ÓÑæÑ ÝÒÏåÇ Ýí ÓÑæÑåÇ æãä äÚíãß ÚáíåÇ . æÇä ßÇäÊ ÌæáíÇä Ýí ÚÐÇÈ ÝäÌåÇ ãä ÚÐÇÈß æÇäÊ ÇáÛäí ÇáÍãíÏ ÈÑÍãÊß íÇ ÇÑÍã ÇáÑÇÍãíä

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    Leçon 89


    La Révélation


    Début de la Révélation


    Quarante ans : l'âge mûr. C'était alors que Mohammed (BP sur lui) fut honoré de la Prophétie et de la Mission apostolique en miséricorde de la part d'Allah – Exalté soit-Il – à ce monde.


    Retiré dans la grotte de Hirâ', au cours du mois de ramadan (selon les versions les plus authentiques), Mohammed (BP sur lui) reçut un visiteur imprévu : Jibrîl le Fidèle (Gabriel, paix sur lui), archange porteur du Message de son Seigneur, Exalté soit-il. Jibrîl, se présentant alors à l'image d'un homme, ordonna à Mohammed couché :


    - Lis !


    - Je ne peux pas lire, répondit Mohammad (BP sur lui) qui était analphabète.


    Et après l'avoir étroitement serré contre lui puis relâché, Jibrîl reprit : "Lis !" La réponse fut toujours "Je ne peux pas lire !" Pour la deuxième fois, Jibrîl serra Mohammed puis le relâcha en lui demandant de lire, et reçut la même réponse.


    A la troisième fois, Jibrîl le serra, le relâcha, et dit :


    ]ÇÞÑà ÈÇÓã ÑÈß ÇáÐí ÎáÞ ÎáÞ ÇáÅäÓÇä ãä ÚáÞ. ÇÞÑà æÑÈß ÇáÃßÑã ÇáÐí Úáã ÈÇáÞáã Úáã ÇáÅäÓÇä ãÇ áã íÚáã[ [ÇáÚáÞ 1-5]


    " Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas."
    (Al-`Alaq L'Adhérence : de 1 à 5)


    Le Prophète (BP sur lui) répéta les versets et vit ensuite Jibrîl le quitter en disant : "Ô Mohammed ! Tu es le Messager d'Allah. Moi, je suis Jibrîl" Le Messager d'Allah (BP sur lui) se précipita de rentrer chez lui, traumatisé par cette rencontre de l'Ange ; rencontre si subite, si épuisante (sous l'effet des serrements).


    De retour à domicile, le Prophète (BP sur lui) trouva son épouse Khadîdja (qu'Allah l'agrée) et s'exclama : "Enveloppez-moi ! Enveloppez-moi !" En fait, Mohammed avait besoin de réchauffement et de paix. Son angoisse dissipée, Mohammed commença à raconter ce qui s'était passé à sa femme qui lui dit : "Réjouis-toi, ô cousin, et reste ferme ! Je souhaite que tu sois le Prophète de cette nation."


    Ensuite, Khadîdja se rendit avec son époux (BP sur lui) chez son cousin paternel Waraqa ibn Nawfal, un vieux sage bien renseigné sur les Ecritures et les récits des Prophètes passés. Mohammed (BP sur lui) relata alors ce qu'il avait vu. "Cet Ange, dit Waraqa, c'est le Confident qu'Allah a envoyé autrefois à Moïse !" (Selon les anciennes écritures, Jibrîl a toujours été l'Envoyé d'Allah envers Ses Prophètes)


    Là, Waraqa exprima son regret de ne pas être assez jeune pour soutenir Mohammed (BP sur lui) lorsqu'il recevrait le Message et affronterait l'opposition de sa tribu. Déjà, Waraqa connaissait bien – d'après ses lectures dans les anciens récits – que les Prophètes devraient se heurter à l'hostilité des leurs au début de leur apostolat. Peu après sa rencontre avec le Prophète, Waraqa trouva la mort.


    Suspension puis reprise de la Révélation
    Suite à cet incident, le Prophète (BP sur lui) ne reçut aucune autre Révélation pour pas moins de quarante jours durant lesquels il trouva s'accroître son envie et s'accentuer sa nostalgie de l'inspiration céleste. En fait, il craignait la disparition de ce don majeur ; le don d'être élu par le Créateur – Exalté soit-Il – comme intercesseur entre Lui et Ses Serviteurs humains afin de les guider vers le chemin de droiture.


    Un jour que le Prophète (BP sur lui) filait dans les sentiers de La Mecque, il entendit une voix d'en haut. Elevant le regard vers le ciel, il vit le même Ange de la grotte de Hirâ', Jibrîl, paix sur lui. La même terreur s'empara alors de lui, et il se pressa de retourner à sa maison où il s'exclama : "Couvrez-moi ! Couvrez-moi de vêtements!"


    Ce fut alors qu'Allah – le Très-Haut – lui révéla :


    ] íÇ ÃíåÇ ÇáãÏËÑ* Þã ÝÃäÐÑ* æÑÈß ÝßÈÑ* æËíÇÈß ÝØåÑ* æÇáÑÌÒ ÝÇåÌÑ* æáÇ Êãää ÊÓÊßËÑ* æáÑÈß ÝÇÕÈÑ[ [ÇáãÏËÑ7-1]


    O, toi (Muhammad)! Le revêtu d'un manteau! Lève-toi et avertis. Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur. Et tes vêtements, purifie-les. Et de tout péché, écarte-toi. Et ne donne pas dans le but de recevoir davantage. Et pour ton Seigneur, endure. (Al-Muddathir Le Revêtu : de 1 à 7)


    Ainsi furent les prémices de l'injonction divine au Prophète (BP sur lui) de faire appel à l'islam (la Soumission à Allah), après quoi la Révélation divine du message coranique ne fut jamais interrompue.


    Réception de la Révélation
    La révélation se présente sous diverses manifestations. Nous en avons parlé des visions pieuses véridiques. En fait les visions pieuses des Prophètes (paix sur eux) sont considérées comme un moyen de révélation.


    Parmi les moyens de révélation : celle venue de la bouche d'un Ange incarné sous forme d'un homme qui aurait entreprendre un dialogue avec le Prophète pour lui suggérer les prescriptions divines. Dans ce cas, rien n'empêche que cet homme soit vu par tout le monde. Un cas qui s'est produit à maintes reprises durant la vie du Prophète (BP sur lui).


    L'apparition de l'Ange dans son image originale est également l'un des moyens de révélation. Là, le Prophète voyait l'Ange tel qu'il est, et reçoit de lui directement la révélation divine. Un cas qui ne s'est produit que rarement pour notre Prophète (BP sur lui).


    La révélation peut aussi prendre la forme d'une inspiration à la conscience du Prophète (BP sur lui). Une inspiration venue de la part d'Allah par l'entremise de l'Ange alors invisible. Notre Prophète bien aimé en avait connu durant sa Mission.


    L'Ange pourrait aussi faire des révélations à travers des sons comparables aux sonneries d'une cloche. Ce fut l'un des moyens de révélation les plus accablants pour le Prophète (BP sur lui), tant qu'il lui valait tant de sueur dans le jour glacial, et une lourdeur qui faisait s'accroupir sa chamelle.


    La révélation de la parole divine pourrait toujours prendre place sans intercession de l'Ange, mais de derrière un Voile entre l'Eternel et Son messager, comme était le cas pendant la Nuit de l'Ascension du Prophète (BP sur lui) vers les cieux.
    äÞÑå áÊßÈíÑ Ãæ ÊÕÛíÑ ÇáÕæÑÉ æäÞÑÊíä áÚÑÖ ÇáÕæÑÉ Ýí ÕÝÍÉ ãÓÊÞáÉ ÈÍÌãåÇ ÇáØÈíÚí

    ÊÍãóøáÊõ æÍÏíó ãÜÇ áÇ ÃõØíÜÞú ãä ÇáÅÛÊÑÇÈö æåóÜãöø ÇáØÑíÜÞú
    Çááåã Çäí ÇÓÇáß Ýí åÐå ÇáÓÇÚÉ Çä ßÇäÊ ÌæáíÇä Ýí ÓÑæÑ ÝÒÏåÇ Ýí ÓÑæÑåÇ æãä äÚíãß ÚáíåÇ . æÇä ßÇäÊ ÌæáíÇä Ýí ÚÐÇÈ ÝäÌåÇ ãä ÚÐÇÈß æÇäÊ ÇáÛäí ÇáÍãíÏ ÈÑÍãÊß íÇ ÇÑÍã ÇáÑÇÍãíä

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    La Révélation


    Début de la Révélation


    Quarante ans : l'âge mûr. C'était alors que Mohammed (BP sur lui) fut honoré de la Prophétie et de la Mission apostolique en miséricorde de la part d'Allah – Exalté soit-Il – à ce monde.


    Retiré dans la grotte de Hirâ', au cours du mois de ramadan (selon les versions les plus authentiques), Mohammed (BP sur lui) reçut un visiteur imprévu : Jibrîl le Fidèle (Gabriel, paix sur lui), archange porteur du Message de son Seigneur, Exalté soit-il. Jibrîl, se présentant alors à l'image d'un homme, ordonna à Mohammed couché :


    - Lis !


    - Je ne peux pas lire, répondit Mohammad (BP sur lui) qui était analphabète.


    Et après l'avoir étroitement serré contre lui puis relâché, Jibrîl reprit : "Lis !" La réponse fut toujours "Je ne peux pas lire !" Pour la deuxième fois, Jibrîl serra Mohammed puis le relâcha en lui demandant de lire, et reçut la même réponse.


    A la troisième fois, Jibrîl le serra, le relâcha, et dit :


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    " Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas."
    (Al-`Alaq L'Adhérence : de 1 à 5)


    Le Prophète (BP sur lui) répéta les versets et vit ensuite Jibrîl le quitter en disant : "Ô Mohammed ! Tu es le Messager d'Allah. Moi, je suis Jibrîl" Le Messager d'Allah (BP sur lui) se précipita de rentrer chez lui, traumatisé par cette rencontre de l'Ange ; rencontre si subite, si épuisante (sous l'effet des serrements).


    De retour à domicile, le Prophète (BP sur lui) trouva son épouse Khadîdja (qu'Allah l'agrée) et s'exclama : "Enveloppez-moi ! Enveloppez-moi !" En fait, Mohammed avait besoin de réchauffement et de paix. Son angoisse dissipée, Mohammed commença à raconter ce qui s'était passé à sa femme qui lui dit : "Réjouis-toi, ô cousin, et reste ferme ! Je souhaite que tu sois le Prophète de cette nation."


    Ensuite, Khadîdja se rendit avec son époux (BP sur lui) chez son cousin paternel Waraqa ibn Nawfal, un vieux sage bien renseigné sur les Ecritures et les récits des Prophètes passés. Mohammed (BP sur lui) relata alors ce qu'il avait vu. "Cet Ange, dit Waraqa, c'est le Confident qu'Allah a envoyé autrefois à Moïse !" (Selon les anciennes écritures, Jibrîl a toujours été l'Envoyé d'Allah envers Ses Prophètes)


    Là, Waraqa exprima son regret de ne pas être assez jeune pour soutenir Mohammed (BP sur lui) lorsqu'il recevrait le Message et affronterait l'opposition de sa tribu. Déjà, Waraqa connaissait bien – d'après ses lectures dans les anciens récits – que les Prophètes devraient se heurter à l'hostilité des leurs au début de leur apostolat. Peu après sa rencontre avec le Prophète, Waraqa trouva la mort.


    Suspension puis reprise de la Révélation
    Suite à cet incident, le Prophète (BP sur lui) ne reçut aucune autre Révélation pour pas moins de quarante jours durant lesquels il trouva s'accroître son envie et s'accentuer sa nostalgie de l'inspiration céleste. En fait, il craignait la disparition de ce don majeur ; le don d'être élu par le Créateur – Exalté soit-Il – comme intercesseur entre Lui et Ses Serviteurs humains afin de les guider vers le chemin de droiture.


    Un jour que le Prophète (BP sur lui) filait dans les sentiers de La Mecque, il entendit une voix d'en haut. Elevant le regard vers le ciel, il vit le même Ange de la grotte de Hirâ', Jibrîl, paix sur lui. La même terreur s'empara alors de lui, et il se pressa de retourner à sa maison où il s'exclama : "Couvrez-moi ! Couvrez-moi de vêtements!"


    Ce fut alors qu'Allah – le Très-Haut – lui révéla :


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    Ainsi furent les prémices de l'injonction divine au Prophète (BP sur lui) de faire appel à l'islam (la Soumission à Allah), après quoi la Révélation divine du message coranique ne fut jamais interrompue.


    Réception de la Révélation
    La révélation se présente sous diverses manifestations. Nous en avons parlé des visions pieuses véridiques. En fait les visions pieuses des Prophètes (paix sur eux) sont considérées comme un moyen de révélation.


    Parmi les moyens de révélation : celle venue de la bouche d'un Ange incarné sous forme d'un homme qui aurait entreprendre un dialogue avec le Prophète pour lui suggérer les prescriptions divines. Dans ce cas, rien n'empêche que cet homme soit vu par tout le monde. Un cas qui s'est produit à maintes reprises durant la vie du Prophète (BP sur lui).


    L'apparition de l'Ange dans son image originale est également l'un des moyens de révélation. Là, le Prophète voyait l'Ange tel qu'il est, et reçoit de lui directement la révélation divine. Un cas qui ne s'est produit que rarement pour notre Prophète (BP sur lui).


    La révélation peut aussi prendre la forme d'une inspiration à la conscience du Prophète (BP sur lui). Une inspiration venue de la part d'Allah par l'entremise de l'Ange alors invisible. Notre Prophète bien aimé en avait connu durant sa Mission.


    L'Ange pourrait aussi faire des révélations à travers des sons comparables aux sonneries d'une cloche. Ce fut l'un des moyens de révélation les plus accablants pour le Prophète (BP sur lui), tant qu'il lui valait tant de sueur dans le jour glacial, et une lourdeur qui faisait s'accroupir sa chamelle.


    La révélation de la parole divine pourrait toujours prendre place sans intercession de l'Ange, mais de derrière un Voile entre l'Eternel et Son messager, comme était le cas pendant la Nuit de l'Ascension du Prophète (BP sur lui) vers les cieux.
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    Leçon 90


    Début de l'Appel à l'islam



    La prédication secrète :
    Recevant de nouveau la Révélation après suspension, le Prophète (BP sur lui) prit sur soi la charge qu'Allah lui confia de prévenir les créatures – humains et djinns – que Allah est Unique et c'est Lui Seul qui est digne de culte, non quelque idole ou créature. Allah - le Très-Haut – inspira à Son noble Messager de commencer par la prédication secrète : ainsi Mohammed (BP sur lui) invitait-il à l'islam les personnes les plus intimes et les gens de confiance parmi sa grande famille. Ce qui dura trois ans : trois ans de persévérance dans l'invitation discrète à la voie d'Allah, et au bout desquels peu de gens eurent la foi, accomplissant leurs prières et s'acquittant des rites qui eurent été jusque là prescrits ; toujours en catimini, même à l'égard des enfants et des épouses.

    Le nombre des néophytes atteignant trente, des rencontres avec le Prophète (BP sur lui) s'avérèrent indispensables, pour plus d'illumination et d'instruction. Des foyers de ses disciples, le choix du Prophète maître (BP sur lui) fut porté sur : la maison de Al-'Arqam ibn Al-'Arqam (Dar Al-'Arqam) ; une ample maison pour abriter les rendez-vous. C'était ainsi la condition des premiers musulmans, augmentant de nombre peu à peu, jusqu'à l'Ordre divin au Messager d'annoncer l'islam à tout le monde.
    Pourquoi secrète ?
    Lorsque la Révélation fut faite pour la première fois au Prophète Mohammed (BP sur lui) à l'âge de quarante ans – vers la fin de ramadan, dans la grotte de Hirâ' – elle n'impliquait guère l'ordre d'annoncer un message au monde, mais se confinait à faire parvenir au Prophète le Mot de son Seigneur. Elle fut concentrée alors sur la reconnaissance du Seigneur glorifié (premiers versets : "Lis au nom de ton Seigneur qui a créé…"). Ce fut au terme de l'intervalle de suspension que la Révélation reprit avec l'Ordre de divulguer le Mot du Seigneur au monde.

    Il faut noter que les Mecquois constituant l'entourage du Prophète élu (BP sur lui) se caractérisaient par la dureté du cœur, ainsi que par l'excès de fierté et d'arrogance. Parmi eux étaient les Gardiens serviteurs de l'édifice de la Ka`ba : ils en détenaient les clés, assuraient l'entretien des fétiches et idoles installés aux alentours de l'édifice et sanctifiés par toutes les tribus arabes. Ces Arabes qui adoraient les idoles et les courtisaient par les offrandes et cadeaux ne sauraient ni reconnaître le Message du Prophète (BP sur lui) ni même lui prêter oreille aisément. Ainsi, ce fut de par la sagesse divine que la prédication fût secrète à ses débuts, afin d'éviter tout choc possible et par suite les prémunir contre l'exaspération, l'acharnement hostile, les raids et les guerres contre le Message de vérité.

    A ceci s'ajoute le fait que le Messager (BP sur lui) n'avait alors personne à ses côtés parmi les créatures d'Allah. Et Allah – Qui fait régner la loi de cause à effet sur Sa création - n'avait pas chargé Son Prophète (BP sur lui) de prêcher en public sans lui avoir tout d'abord assuré les moyens de victoire sur ses détracteurs. Il faut noter que le peuple auquel appartenait Mohammed était des plus attachés tant à leurs divinités qu'à l'héritage cultuel de leurs pères et aïeux.

    Il va sans dire qu'en tête de toute collectivité se trouvent les dignitaires et les figures estimables, ensuite vient le reste des gens. Quant aux grandes têtes, la présomption les obsède et les retient de recevoir favorablement quelque prédication susceptible de les éloigner de la collectivité ou de rompre les liens nationaux et les coutumes enracinées. Chacune d'elles risque de se déprécier aux yeux des siens en cas de concession à l'idée de quelqu'un d'autre. Si ces dignitaires étaient surpris par une prédication secouant leur type de vie, ils auraient tous porté le masque du contradicteur obstiné. Hormis les dignitaires et chefs, leurs subordonnés : ceux-ci n'oseraient point se montrer favorables à un nouvel Appel, à contre courant de leurs chefs, à moins qu'ils ne fussent précédés sur ce chemin par quelques-uns des "grands".
    Il aurait donc fallu, avant d'appeler publiquement à l'islam, qu'il y ait un prélude pour familiariser et les notables et le commun des gens. Et c'était en attirant en douce des membres d'ici et de là, jusqu'à en former un groupe noyau de prosélytes musulmans. Ainsi aurait-il été plus facile aux gens de toute tendance de se dégager du poids de la tradition, et d'écouter leurs cœurs en recevant la prédication du Messager.
    Les premiers musulmans
    La personne qu'illumina en premier la clarté de l'islam, recevant aussitôt la prédication, fut Khadîdja bint Khowaylid, l'épouse du Prophète (BP sur lui). Son positionnement en tête des premiers musulmans ne fait presque pas de discorde entre les savants. Il est notoire que maître 'Abû Bakr As-Siddîq est le premier homme à embrasser l'islam; que `Alî ibn 'Abî Tâlib est le premier gamin, et que Zayd ibn Hâritha est le premier esclave musulman.

    Suite à l'épouse Khadîdja, le cousin `Alî ibn 'Abî Tâlib embrassa l'islam à l'âge de dix ans. En fait, `Alî vivait dans la maison du Prophète (BP sur lui). Chaque fois à l'heure de prière, le Prophète l'emmenait vers les cols montagneux de La Mecque pour aller prier sans être vus, puis ils rentraient. Une fois, 'Abû Tâlib le père de `Alî, les aperçut en train de prier. "Ô mon neveu, dit-il au Prophète (BP sur lui), c'est quelle religion que je te vois confesser ?"
    - Ô mon oncle, dit Mohammed, c'est la religion de Allah, celle de Ses Anges, de Ses Prophètes, de notre père Abraham. Allah m'a élu comme Messager pour la transmettre aux gens. Et toi mon oncle, tu es le plus digne de mon conseil et de mon appel à la guidée ; et le plus digne de me répondre et de me soutenir.
    - Ô mon neveu, je ne peux pas quitter la religion de mes pères !
    Ceci dit, 'Abû Tâlib acquiesça au choix de son fils `Alî de devenir musulman et promit le Prophète (BP sur lui) de lui être solidaire et protecteur.
    Entra ensuite en islam l'esclave du Prophète (BP sur lui), Zayd ibn Hâritha. Or le Prophète affranchit son jeune esclave, l'adopta, puis le maria à sa propre nourrice 'Umm 'Ayman qui était l'une des premières à embrasser l'islam.
    Et voici 'Abû Bakr As-Siddîq qui était un ami du Prophète (BP sur lui) avant l'apostolat et connaissait son honnêteté : à peine lui parvint le Message d'Allah, qu'il y crut à l'instant. "Toi pour qui je sacrifie mon père et ma mère ! dit-il, tu es de toute évidence un homme de vérité ! J'atteste qu'il n'y a d'autre divinité à part Allah et que tu es le Messager d'Allah". Plus tard, le Prophète (BP sur lui) fit ce témoignage en sa faveur : "Je n'ai invité à l'islam personne qui n'ait pas commis de gaffe, sauf 'Abû Bakr". A noter que 'Abû Bakr était un dignitaire de confiance chez les siens ; il proposa l'islam aux membres de sa tribu qui, selon lui, étaient censés le recevoir. Ainsi adhérèrent à l'islam entre autres : `Othmân ibn `Affân, `Abd Ar-Rahmân ibn `Awf, Sa`d ibn 'Abî Waqqâs, Az-Zobayr ibn Al-`Awwâm et Talha ibn `Obaydillâh. 'Aboû Bakr les emmena chez le Messager (BP sur lui) et ils se déclarèrent musulmans devant lui. Les rejoignirent ensuite sur le chemin de l'islam 'Abû `Obayda ibn Al-Jarrâh, `Obayda ibn Al-Hârith ibn `Abd Al-Mottalib, Sa`îd ibn Zayd Al-Adawî (des Banoû Adiyy), 'Abû Salama Al-Makhzoûmî (des Banoû Makhzoûm), Khâlid ibn Sa`îd ibn Al-`Âs, `Othmân ibn Madh`oûn et ses deux frères (Qudâma et `Obaydillâh) ainsi que Al-'Arqam ibn Al-'Arqam. Tous étaient issus des tribus de Qoraïche.

    En dehors des Qoraïchites, des figures embrassèrent l'islam telles que : Sohayb Ar-Roûmî , `Ammâr ibn Yâsir, 'Abû Dharr Al-Ghifârî (des Ghifâr), `Abd-Allâh ibn Mas`ûd et autres.
    La prédication secrète s'étendit sur trois ans et vit entrer en islam un groupe d'importantes figures Qoraïchites et autres. La mention de l'islam se faisant écho à La Mecque, il était grand temps pour la prédication qu'elle fût rendue publique.
    Début de la prédication publique
    Après trois ans de prédication secrète, beaucoup de gens se ruaient vers l'islam : des notables et des esclaves, des hommes et des femmes. L'apparition de l'islam à La Mecque fut de plus en plus connue, faisant les frais des conversations. Là, Allah – Exalté soit-Il – ordonna à Son Messager de rendre publique la prédication de l'islam, en lui révélant le verset :
    ]ÝÇÕÏÚ ÈãÇ ÊÄãÑ æÃÚÑÖ Úä ÇáãÔÑßíä [ [ÇáÍÌÑ: 95]


    « Expose donc clairement ce qu'on t'a commandé et détourne-toi des associateurs » (‘Al-Hijr’: 94)


    Le Prophète se conforma aussitôt à l'Ordre de son Seigneur et annonça ouvertement à sa tribu l'Appel à la religion d'Allah. Il escalada le mont As-Safâ et appela les tribus de Qoraïche à se rassembler.
    Devant la foule rassemblée, le Prophète demanda : "si je vous disais qu'une armée risque de vous attaquer par derrière cette montagne, me croirez-vous ?" Il répondirent: "On ne t'a jamais vu mentir". Le Prophète dit : "Je vous annonce donc que je suis le messager d'Allah pour vous avertir d'un châtiment douloureux ".

    Aboû Lahab lui répondit rudement : "Damné sois-tu! Est-ce pour cette raison que tu nous a rassemblés ?" Alors descendirent les versets coraniques suivants au sujet de Aboû Lahab:
    ] ÊÈÊ íÏÇ ÃÈí áåÈ æÊÈ* ãÇ ÃÛäì Úäå ãÇáå æãÇ ßÓÈ* ÓíÕáì äÇÑÇ ÐÇÊ áåÈ* æÇãÑÃÊå ÍãÇáÉ ÇáÍØÈ* Ýí ÌíÏåÇ ÍÈá ãä ãÔÏ[ [ÇáãÓÏ 5-1 ]


    « Que périssent les deux mains d'Abou-Lahab et que lui-même périsse. Sa fortune ne lui sert à rien, ni ce qu'il a acquis. Il sera brûlé dans un Feu plein de flammes, de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres. » (‘Al-Masad’ (LES FIBRES) 1-5.)


    A noter que l'épouse de Aboû Lahab répandait les médisances sur le Prophète (BP sur lui) dans les clubs féminins, fomentant ainsi les troubles de plus en plus.

    Ensuite, à la réception du verset :
    ] æÃäÐÑ ÚÔíÑÊß ÇáÃÞÑÈíä [ÇáÔÚÑÇÁ 214] [


    « Et avertis les gens qui te sont les plus proches » (‘Ach-Chou`arâ' (LES POETES): 214)



    le Prophète rassembla une quarantaine de personnes des `Abd Manâf, et leur dit : "Je ne connais personne qui ait présenté aux siens une chose meilleure de ce que je vous présente. Or, ce que vous présente, c'est le bien ici-bas et dans l'au-delà… Allah m'avait chargé de vous y inviter. Par Allah ! Si je mentais envers tout le monde, je ne le ferais jamais envers vous. Et si je trompais tout le monde, je ne vous tromperais jamais. Par Allah – en dehors duquel il n'y a de dieu – je suis le Messager de Allah pour vous en particulier et pour les hommes en général. Par Allah ! Vous mourrez comme vous dormez ; vous serez ressuscités comme vous vous levez ; vous rendrez compte de ce que vous faites ; le bien que vous faites est récompensé par le bien, et le mal, par le mal. Ce sera alors le Paradis éternel, ou l'Enfer éternel." A la tiédeur des réactions de l'audience, 'Aboû Lahab réagit furieusement : "Tellement enchantés par votre copain ?! Tirez-lui les oreilles avant que les Arabes ne se rassemblent contre lui !" Mais 'Abû Tâlib fit front contre 'Aboû Lahab, et les réunis ne firent que se dissiper.
    Les Qoraïchites contrariés ; leurs idoles banalisées
    Lorsque le Prophète (BP sur lui) persistait dans son Appel au chemin d'Allah et au monothéisme, il ne se heurtait à presque aucune résistance et ne subissait aucun préjudice au début. Toutefois, les gens de sa tribu, au fond du cœur, lui en voulaient son attitude. A la vue de Mohammed, on le pinçait : "Voici Ibn 'Abî Kabcha à qui le ciel parle !" ou encore "Voici le fils de `Abd Al-Mottalib à qui le ciel parle !" Mais leurs offenses n'allaient pas outre mesure. 'Abû Kabcha, rappelons-le, est le surnom du mari de Halîma As-Sa`diyya, nourrice du Prophète (BP sur lui) qui lui avait tenu lieu de mère, et donc son époux avait tenu lieu de père. Par ces appellations reflétant leur arrogance, les Qoraïchites entendaient dénigrer le Prophète (BP sur lui).

    Mais comme la prédication publique de l'islam entraîna la critique des fausses divinités, et des têtes légères qui les adoraient, les païens de Qoraïche repoussèrent la nouvelle religion et se dressèrent contre elle, par fanatisme pour les idoles adorées par leurs pères. Une cohorte d'eux alla trouver 'Aboû Tâlib, l'oncle de Mohammed, pour l'inciter à agir en sorte, soit que son neveu cessât de traiter leurs idoles de banales, leurs pères et aïeux d'égarés, leurs têtes de frivoles ; soit qu'il cesse de le parrainer. Toutefois, 'Aboû Tâlib s'excusa gentiment de convenir.
    Le Messager d'Allah s'appliquait à exposer ce qu'Allah – le Très-Haut – lui inspirait, à propager son Appel, à mettre les gens en garde contre la tradition païenne. A bout de nerfs, les Qoraïchites allèrent revoir 'Aboû Tâlib et haussèrent le ton : "Nous t'avons déjà demandé de faire taire ton neveu, mais il ne nous a pas laissés tranquilles. Maintenant, nous n'en pouvons plus : il trouve nos têtes frivoles, nos divinités banales, et nos pères égarés. C'est que tu le retiennes ou que nous lui fassions la guerre, et toi avec lui, jusqu'à ce que périsse l'un des deux camps !" 'Aboû Tâlib fut profondément touché par ce dilemme, puisqu'il ne consentait ni à l'adversité des siens, ni à la déception de son neveu. Il rapporta la situation au Messager (BP sur lui) qui lui dit : « Par Allah, mon oncle, s’ils mettaient le soleil dans ma droite, et la lune dans ma gauche pour que j’abandonne cette affaire, je ne l’abandonnerai pas jusqu’à ce qu’Allah lui donne victoire ou que je périsse en essayant. » A ceci, 'Aboû Tâlib réagit : "Vas-y ! Dis ce que bon te semble ! Par Allah, Je ne t'abandonnerai jamais !"

    Peu après, 'Aboû Tâlib décida d'allier les Banoû Hâchim et les Banoû `Abd Al-Mottalib à sa cause de protéger son neveu. Ils consentirent tous, à l'exception de 'Aboû Lahab, qui joignit le camp hostile du reste des infidèles Qoraïchites.

    Frappés par l'obstination de 'Aboû Tâlib à épauler le Prophète (BP sur lui), et par son alliance avec les Banoû Hâchim et les Banoû `Abd Al-Mottalib, les Qoraïchites tinrent une réunion pour se consulter. Ce fut particulièrement important à l'approche de la saison du pèlerinage, sous peine de voir la prédication de Mohammed se glisser dans les esprits des Arabes venus à La Mecque en visite à la Ka`ba, et par suite acquérir plus de force et d'adhérents. D'abord, les réunis hésitèrent :
    - Disons que c'est un devin, dit l'un d'eux
    - Mais il ne l'est pas. En quoi ressemble-t-il aux devins ? réfutèrent les autres
    - Disons que c'est un fou !
    - Mais il ne l'est pas. Nous savons la folie et la reconnaissons, et ce n'est pas le cas.
    - Disons donc que c'est un poète !
    - Il n'est pas un poète. Nous connaissons tous les genres poétiques ; or ce que Mohammed dit, ce n'est pas de la poésie.
    - Un sorcier peut-être ?
    - Nous connaissons bien les sorciers. Mohammed ne leur ressemble point !

    Fin de la réunion. On convint de communiquer aux Arabes visiteurs de La Mecque que Mohammed était un sorcier, et qu'il tenait des propos magiques, séparant l'homme de son père, de son frère, de son épouse ou de sa grande famille toute entière. De fait, à la saison du pèlerinage, on s'asseyait dans les rues et sentiers pour avertir les passants contre le danger de Mohammed, tout en racontant son histoire.

    Ainsi l'Appel de Mohammed (BP sur lui) trouva-t-il ses moyens pour retentir dans l'ensemble des territoires d'Arabie.
    äÞÑå áÊßÈíÑ Ãæ ÊÕÛíÑ ÇáÕæÑÉ æäÞÑÊíä áÚÑÖ ÇáÕæÑÉ Ýí ÕÝÍÉ ãÓÊÞáÉ ÈÍÌãåÇ ÇáØÈíÚí

    ÊÍãóøáÊõ æÍÏíó ãÜÇ áÇ ÃõØíÜÞú ãä ÇáÅÛÊÑÇÈö æåóÜãöø ÇáØÑíÜÞú
    Çááåã Çäí ÇÓÇáß Ýí åÐå ÇáÓÇÚÉ Çä ßÇäÊ ÌæáíÇä Ýí ÓÑæÑ ÝÒÏåÇ Ýí ÓÑæÑåÇ æãä äÚíãß ÚáíåÇ . æÇä ßÇäÊ ÌæáíÇä Ýí ÚÐÇÈ ÝäÌåÇ ãä ÚÐÇÈß æÇäÊ ÇáÛäí ÇáÍãíÏ ÈÑÍãÊß íÇ ÇÑÍã ÇáÑÇÍãíä

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    Leçon 91


    Le préjudice subi par les musulmans



    Les Qoraïchites harcèlent le Prophète (BP sur lui)


    Reconnaissant leur échec à faire renoncer Abû Tâlib à soutenir et à protéger son neveu (BP sur lui) et réalisant – pire encore – le ralliement d'autres figures à lui, les Qoraïchites ne purent - face un islam en expansion et à un nombre de croyants en croissance – que recourir à la voie de la persécution. Ils incitèrent les insensés de la tribu à faire du Prophète leur cible de moqueries et de harcèlement, notamment lorsqu'il se rendait à la prière auprès de la Ka` ba. Une fois, Abû Jahl tenta de casser le crâne au Prophète (BP sur lui) lorsqu'il était prosterné ; mais Allah – le Très Haut – protégea Son Messager : à son approche, Abû Jahl sentit ses forces le trahir, puisque le rocher qu'il emportait à cette fin tomba de ses mains. Là, il retourna retrouver les siens, couleur blême, en s'écriant : "Je fus surpris par un cheval du jamais vu qui voulait me dévorer !"

    Au reste, il monta contre le Messager (BP sur lui) un autre infidèle : `Uqba ibn Abî Mu`ayt. Celui-ci devrait guetter le moment de la prosternation du Prophète en prière pour lui jeter sur le dos les entrailles d'une chamelle. Ce fut fait. Aucun musulman n'osa alors en débarrasser le Prophète (BP sur lui), jusqu'à l'arrivée de sa fille Fâtima qui s'empressa de mettre les déchets de côté.

    Ce libertin de Abû Jahl défendait au Prophète de faire la prière auprès de la Ka`ba. Une fois qu'il le vit en train de prier, il se révolta : "N'est-ce pas que je te l'ai défendu ?" A ceci le Prophète réagit avec un ton ferme et menaçant. "Tu me menaces, reprit Abû Jahl, moi qui tient le salon le plus fréquenté de cette vallée ?! (marque du haut rang dans sa tribu)" Suite à cet incident, Allah le Très-Haut fit descendre :
    ]ßáÇ áÆä áã íäÊå áäÓÝÚÇ ÈÇáäÇÕíÉ* äÇÕíÉ ßÇÐÈÉ ÎÇØÆÉ *ÝáíÏÚ äÇÏíå *ÓäÏÚ ÇáÒÈÇäíÉ * ßáÇ áÇ ÊØÚå æÇÓÌÏ æÇÞÊÑÈ [ [ÇáÚáÞ19-15]


    « Mais non! S'il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet, le toupet d'un menteur, d'un pécheur. Qu'il appelle donc son assemblée. Nous appellerons les gardiens (de l'Enfer). Non! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi. » (Al-`Alaq L'adhérence 96 : 15 à 19)


    Alors que le Prophète (BP sur lui) priait dans l'Enceinte de la Ka`ba vint le libertin `Uqba ibn Abî Mu`ayt, enroula son vêtement autour du cou du Prophète et le lui serra rudement pour l'étouffer. Aussitôt, Abû Bakr As-Siddîq arriva et repoussa l'homme loin du Prophète en disant :
    ]ÃÊÞÊáæä ÑÌáÇ Ãä íÞæá ÑÈí Çááå [ [ÛÇÝÑ[ 28


    « Tuez-vous un homme parce qu'il dit: "Mon Seigneur est Allah?" Alors qu'il est venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur » (Ghâfir Pardonneur 40 : 28)


    Une fois, un bédouin recourut au club Qoraïcheite pour se plaindre de Abû Jahl qui lui devait une dette mais atermoyait. "Celui qui rétablira ton droit, c'est Mohammad !" dirent les Qoraïchites voulant ainsi attiser la tension entre le Prophète (BP sur lui) et Abû Jahl. L'homme alla ensuite trouver le Prophète (BP sur lui) et lui demanda son intercession auprès de Abû Jahl. Le Prophète acquiesça et se leva pour accompagner le bédouin. Devant la maison de Abû Jahl, il frappa à la porte. "Qui est-ce ?" – "Mohammed". Abû Jahl sortit tout pâle. "Donne à cet homme son dû !" réclama le Prophète. Et Abû Jahl de répondre : "Attends que je te l'apportes !" Il restitua au bédouin sa somme immédiatement. Plus tard, quelques Qoraïchites étonnés par la lâcheté imprévue de leur ami, et vexés par ce détour loin de leur stratagème, lui demandèrent des clarifications. "Par Dieu ! expliqua Abû Jahl, le frappement à la porte produisait un bruit effrayant ! Puis, j'ai vu derrière lui un chameau vigoureux qui ne ressemble à aucun autre chameau !"

    Abû Lahab avait beau être l'oncle du Prophète (BP sur lui), il s'acharnait le plus rudement contre lui. Voisins, Abû Lahab et son épouse prirent l'habitude de jeter les ordures devant la porte de la maison du Prophète.

    Parmi les persécuteurs figuraient :
    - Al-`Âs ibn Wâ'il As-Sahmî (des Banû Sahm), père de `Amr ibn Al-`Âs
    - Al-Aswad ibn `Abd Yaghûth Az-Zuhrî (des Banû Zuhra, oncles maternels du Prophète)
    - Al-Aswad ibn Al-Muttalib Al-Asadî (des Banû Asad), cousin paternel de notre dame Khadîja, épouse du Prophète (BP sur lui)
    - Al-Walîd ibn Al-Mughîra, oncle de Abû Jahl
    - An-Nadr ibn Al-Hârith Al-`Abdarî (des Banû `Abd Ad-Dâr)
    A noter qu'aucun d'eux ne s'était converti à l'islam ; Allah – le Très-Haut – les avait fait tous périr en mécréants : soit tués dans la bataille de Badr, soit torturés par les maladies les plus virulentes. Certes, Allah est Puissant, Détenteur du pouvoir de punir.

    Entre temps, entra en islam Hamza ibn `Abd Al-Muttalib, oncle du Prophète (BP sur lui). Indigné par les critiques que lui avaient adressées quelques femmes esclaves sur sa lâcheté face aux outrages de Abû Jahl contre son neveu (BP sur lui), Hamza alla trouver Abû Jahl le libertin et l'admonesta furieusement : "Comment oses-tu insulter Mohammed, moi étant adepte de sa religion ?!" Ce fut ainsi qu'Allah illumina la conscience de Hamza et le fit entrer dans le giron de l'islam. Cet homme devint ensuite l'un des musulmans les plus obstinés face aux ennemis de l'islam, au point de mériter le surnom de "Le Lion d'Allah".
    Les offres Qoraïchites de renoncer à la prédication
    Réalisant que la voie de la persécution déboucherait sur une impasse, les infidèles Qoraïchites se réunirent pour concerter sur de nouvelles manoeuvres susceptibles de détourner Mohammed (BP sur lui) de ses desseins. Ils convinrent de déléguer `Utba ibn Rabî`a Al-`Abchamî (des Banû `Abd-Chams), leur notable haut placé, à la rencontre du Prophète (BP sur lui) avec des propositions à même de l'inciter à laisser aller.

    De fait, il alla voir le Prophète (BP sur lui) faisant sa prière à la mosquée, et lui dit : "Ô neveu ! Tu fais partie de notre élite, pour ton rang élevé et ta lignée de famille. Pourtant, tu entraînes les tiens dans une affaire imposante. Par elle, tu as rompu leur union, traité de décalé leur raisonnement et dénoncé leurs divinités, religion et aïeux. Si tu en veux de l'argent, nous prélèverons de nos biens de quoi te rendre plus riche que nous. Si tu en veux du prestige, nous t'élirons à notre tête et n'adopterons de décision sans te consulter. Si tu en veux de la souveraineté, nous te ferons roi sur nous. Si c'était un souffle de djinn irrésistible qui te traverse, nous aurons recours à la médecine et nous n'épargnerons pas un sou pour te voir guéri."
    A peine finit-il que le Prophète (BP sur lui) récita devant lui la sourate Fussilat. A l'écoute du verset :
    ]ÝÅä ÃÚÑÖæÇ ÝÞá ÃäÐÑÊßã ÕÇÚÞÉ ãËá ÕÇÚÞÉ ÚÇÏ æËãæÏ[[ÝÕáÊ 13]


    « S'ils s'en détournent, alors dis-leur; "Je vous ai avertis d'une foudre semblable à celle qui frappa les `Ad et les Thamoûd" (Fussilat Détaillés 41 : 13)


    `Utba ferma au Prophète sa bouche et le pria de stopper. Puis de retour aux siens, il les avertit : "Ô gens de Qoraïche ! J'ai entendu du jamais entendu. Par Dieu ! Ce n'est ni de la poésie, ni de la divination, ni de la magie. Ecoutez-moi et restez loin de l'homme ! Par Dieu ! Les paroles qu'il tient et que j'ai entendues seront certes retentissantes. Si jamais les tribus arabes l'attaquaient, vous n'auriez plus à lui faire front, et s'il le remportait sur elles, sa gloire serait alors la vôtre." Mais `Utba fut frappé par leur réaction : "Voilà que Mohammed t'a ensorcelé !"

    Le présent truc s'avérant inefficace, les Qoraïchites recoururent à un autre. Ils proposèrent au Prophète (BP sur lui) de leur partager leur culte par moments, en échange de leur participation à son culte par moments. Une proposition après laquelle fut révélée la sourate :
    ]Þá åæ Çááå* ÃÍÏ Çááå ÇáÕãÏ* áã íáÏ æáã íæáÏ[ÇáãÓÏ 1-3] [


    « Dis: "Ô vous les infidèles! Je n'adore pas ce que vous adorez. Et vous n'êtes pas adorateurs de ce que j'adore. » (Al-Kâfiroûn Les Infidèles 109 : 1 à 3)

    Déçus, ils finirent par réclamer au Prophète l'omission des passages coraniques qui les enragent, passages surtout anti-idolâtriques ou menaçants. Allah – le Très Haut – fit alors descendre :
    ]ãÇ íßæä áí Ãä ÃÈÏáå ãä ÊáÞÇÁ äÝÓí Åä ÃÊÈÚ ÅáÇ ãÇ íæÍì ÅáíÈ] [íæäÓ 15]


    « … Il ne m'appartient pas de le changer de mon propre chef. Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé… » (Yûnûs Jonas 10 : 15)


    A nouveau désorientés, les Qoraïchites se tournèrent contre Mohammed en lui demandant l'impossible : " Si tu disais vrai, fais-nous voir un signe à notre demande ! Que la lune soit fendue !" Ce signe eut beau survenir par intervention divine, ils campèrent sur leur intransigeance, faisant au Prophète davantage de requêtes opiniâtres, telles:
    ]æÞÇáæÇ áä äÄãä áß ÍÊì ÊÝÌÑ áäÇ ãä ÇáÃÑÖ íäÈæÚÇ* Ãæ Êßæä áß ÌäÉ ãä äÎíá æÚäÈ ÝÊÝÌÑ ÇáÃäåÇÑ ÎáÇáåÇ ÊÝÌíÑ* Ãæ ÊÓÞØ ÇáÓãÇÁ ßãÇ ÒÚãÊ ÚáíäÇ ßÓÝÇ
    Ãæ ÊÃÊí ÈÇááå æÇáãáÂÆßÉ ÞÈíáÇ* Ãæ íßæä áß ÈíÊ ãä ÒÎÑÝ Ãæ ÊÑÞì Ýí ÇáÓãÇÁ æáä äÄãä áÑÞíß ÍÊì ÊäÒá ÚáíäÇ ßÊÇÈÇ äÞÑÄå [ [ÇáÅÓÑÇÁ 90-92]


    « …Nous ne croirons pas en toi, jusqu'à ce que tu aies fait jaillir de terre, pour nous, une source; - ou que tu aies un jardin de palmiers et de vignes, entre lesquels tu feras jaillir des ruisseaux en abondance; - ou que tu fasses tomber sur nous, comme tu le prétends, le ciel en morceaux; ou que tu fasses venir Allah et les Anges en face de nous;- ou que tu aies une maison (garnie) d'ornements; ou que tu sois monté au ciel. Encore ne croirons-nous pas à ta montée au ciel, jusqu'à ce que tu fasses descendre sur nous un Livre que nous puissions lire"
    (Al-'Isrâ' Le Voyage Nocturne 17 : de 90 à 93)

    A ceci, les réponses du Prophète étaient d'inspiration divine :
    ]Þá ÓÈÍÇä ÑÈí åá ßäÊ ÅáÇ ÈÔÑÇ ÑÓæáÇ] [ÇáÅÓÑÇÁ 93]


    « Dis-(leur): "Gloire à mon Seigneur! Ne suis-je qu'un être humain-Messager?"
    (Al-'Isrâ' Le Voyage Nocturne 17 : 93)

    Les Qoraïchites avaient, parut-il, la main malheureuse en lutte diplomatique ; ils renouèrent ainsi avec la violence contre le Messager d'Allah et les fidèles musulmans, violence par tout moyen possible.
    Les persécutions contre les Croyants
    Les sévices qu'avait connus le Prophète (BP sur lui) pour rendre public l'Appel à l'islam furent de même subis par ses Compagnons. En fait, chaque tribu maltraitait ceux de ses membres qui eurent choisi l'islam. Ce ne fut qu'avec belle endurance que les persécutés s'accrochaient à leur religion, tout fermes dans leur foi, jusqu'à l'accomplissement des desseins divins.
    Pour la cause d'Allah, de nombreuses figures subirent la persécution, telles :
    - Bilâl ibn Rabâh, esclave de 'Umayya ibn Khalaf Al-Jumahî (des Banû Jumah). Celui-ci nouait une corde autour du cou de son esclave et l'abandonnait aux gamins pour en jouer. Outre, 'Umayya emmenait Bilâl en pleine canicule et fit mettre un rocher des plus énormes sur sa poitrine. Plus tard, maître 'Abû Bakr As-Siddîq acheta Bilâl et l'affranchit, pour l'amour du grand Seigneur, exalté soit-Il.
    - `Âmir ibn Fuhayra : cet esclave de Safwân ibn 'Umayya subissait des supplices à lui faire perdre le sens. Ce fut encore 'Abû Bakr As-Siddîq qui l'acheta, avant de l'émanciper.
    - Zinnîra : une femme esclave qui fut tourmentée au point de perdre sa vue. Pourtant, cette perte ne fit qu'accroître sa foi. Puisse Allah l'agréer.
    - `Ammâr ibn Yâssir et sa famille : `Ammâr, son frère, son père et sa mère furent torturés tous par le feu. On rapporte que le Prophète (BP sur lui) passa par eux au moment de leur supplice et dit : "Patience, famille de Yâssir ! Votre rendez-vous, c'est au Paradis !" Le père et la mère de `Ammâr succombèrent au supplice. Quant à `Ammâr, il fut libéré après avoir déclaré son renoncement à l'islam. Mesure de façade dont fit mention la parole divine :
    )ÅöáÇóø ãóäú ÃõßúÑöåó æóÞóáúÈõåõ ãõØúãóÆöäñø ÈöÇáÅöíãóÇäö( [ÇáäÍá 106]
    « Quiconque a renié Allah après avoir cru... - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi – … » (An-Nahl Les Abeilles 16 : 106)

    En somme, nulle personne parmi les premiers musulmans ne fut épargnée à quelque tort, pour avoir cru au Seigneur, que Son Nom soit exalté. Ceci dit, les torts subis n'entraînaient que raffermissement accru des Croyants dans leur choix. Ces mots résumaient leur position à merveille :
    ]óÍóÓúÈõäÇ Çááåõ æäöÚúãó Çáæßíá[ (Âá ÚãÑÇä 173)



    « Allah nous suffit; Il est notre meilleur garant » (Âl `Imrân La Famille de `Imrân 3 : 173)

    Touché par les injustices faites à ses disciples, injustices qu'ils furent incapables de réparer soit pour leur peu de nombre, soit pour leur manque de potentiel, le Prophète (BP sur lui) proposa aux Compagnons d'émigrer vers l'Abyssinie ; pourvu qu'Allah ouvrît une issue à leur impasse. Dix hommes et cinq femmes se déplacèrent alors en direction de l'Abyssinie, maître `Uthmân ibn `Affân et son épouse Ruqayyâ, fille du noble Prophète (BP sur lui) furent en tête des émigrés qui passèrent là-bas trois mois puis rentrèrent en Mecque, en escorte fournie par quelques notables consentant à leur accorder protection.
    Entre temps, `Umar ibn Al-Khattâb embrassa l'islam, âgé alors de 26 ou 27 ans. Là, chez les infidèles Qoraïchites, on disait : "Aujourd'hui, les gens (les musulmans) atteignent la moitié de notre nombre !"

    Les stratégies s'épuisaient. Les Qoraïchites suggérèrent alors aux Banû `Abd Manâf , la grande famille du Prophète, une double rançon contre son extradition. Mais les Banû `Abd Manâf rejetèrent l'offre. Une proposition fut ensuite faite à Abû Tâlib, l'oncle du Prophète, d'adopter un jeune Qoraïcheite à la place de Mohammed qu'il devrait livrer aux chefs de Qoraïche. Or, Abû Tâlib refusa et dit : "Bizarre ! Vous me donnez votre fils que je le nourris pour vous ; et je vous donne le mien que vous le tuez!"

    Assez d'astuces, et de préjudices : voici les Qoraïchites à nouveau les épaules haussées face au Prophète (BP sur lui) et aux Croyants. Ils convinrent à boycotter les Banû `Abd Manâf pour les chasser de La Mecque. Point d'échanges – ni vente ni achat – avec eux jusqu'à ce qu'ils leur remettent Mohammed pour être liquidé. Les Qoraïchites rédigèrent à ce sujet un "Feuillet" et l'accrochèrent à l'intérieur de la Ka`ba, comme gage de fidélité à cet engagement. Les Banû `Abd Manâf – croyants soient-ils ou incrédules – recoururent à Abû Tâlib et le rejoignirent dans les cols montagneux. Mais les infidèles Qoraïchites les assiégèrent là-bas. Et le blocus s'étendit sur trois ans au bout desquelles s'épuisèrent toutes les provisions des Banû `Abd Manâf, au point de ne trouver que les feuilles d'arbre à manger.
    L'émigration vers l'Abyssinie
    Eprouvé par le blocus, le Prophète (BP sur lui) conseilla à ses Compagnons d'émigrer vers l'Abyssinie. Ils furent quatre-vingt-trois hommes, dix-sept femmes épouses, en plus de leurs enfants ; tous appartenant aux sous-tribus de Qoraïche. Ces émigrés restèrent là-bas jusqu'après la levée du siège du Prophète (BP sur lui) et des Banû `Abd Manâf dans les cols.

    Le Négus, le roi d'Abyssinie, était réputé pour son équité. De fait, il fut plein d'égards et d'hospitalité envers les émigrés musulmans, leur accordant la liberté religieuse. La nouvelle parvenue aux Qoraïchites, ils expédièrent une délégation au Négus, avec des cadeaux et pour lui et pour ses patriarches. Objectif : convaincre le Négus de renvoyer les émigrés chez eux et leur interdire le séjour sur le territoire abyssin. Insensible à leurs demandes, il convoqua les émigrés musulmans à un débat pour s'enquérir sur le type de religion qu'ils confessaient. Ja`far ibn Abî Tâlib prit la parole. Il lui décrivit ce que furent ses compagnons avant d'être musulmans et mit en exergue les valeurs que l'islam vint apporter : renoncement à l'idolâtrie, adoration du Dieu un et unique, appel aux bonnes moralités… etc. Ensuite, il récita les débuts de la sourate Maryam, relatant l'histoire de la naissance du Messie Jésus, fils de Marie. "Mais cela ressemble bien à ce que prêchait Jésus !" s'exclama le Négus qui lui demanda comment Jésus était réellement vu par l'islam, loin des allégations Qoraïchites. Ja`far dit alors : "On dit à son compte ce que notre Prophète dit : Jésus est le Serviteur d'Allah, Son Messager, Son Souffle et Sa parole qu'Il envoya à la vierge Marie" – "Certes, Jésus fils de Marie n'en dit pas plus !" commenta le Négus qui reprit, en s'adressant aux émigrés : "Allez-y ! Vous êtes en sécurité !" Avec leurs cadeaux rendus, les délégués Qoraïchites retournèrent chez les leurs, désillusionnés.

    On rapporte que Abû Bakr As-Siddîq fut enclin à émigrer vers l'Abyssinie sous le poids des persécutions des siens. Mais à la rencontre de Ibn Ad-Dughna, le grand notable, celui-ci s'exclama :"Un homme comme toi ne quitte pas, Abû Bakr ! Je t'accorderai ma protection !" D'ailleurs, Ibn Ad-Dughna fit le tour de la tribu de Qoraïche en disant : "Quelqu'un comme Abû Bakr ne quitte pas ! Ferez-vous sortir un homme qui donne au sans-le-sou, entretient ses proches, emporte les fardeaux et prête main forte pour rétablir les droits ?!" A ceci, les Qoraïchites ne purent qu'accepter le parrainage de cet homme à haute estime, Ibn Ad-Dughna. Abû Bakr resta alors chez soi, adorant son Seigneur unique. Il fit construire plus tard une petite mosquée dans sa demeure, où il faisait ses prières et récitait le Coran. Furent donc portés sur lui les regards intéressés des femmes et des enfants de Qoraïche, ce qui indignait les infidèles et les poussait à faire pression sur Ibn Ad-Dughna pour renoncer au patronage de l'homme s'il insistait sur ce qu'il faisait. Ainsi, Ibn Ad-Dughna demanda-t-il au grand Compagnon de pratiquer son culte en discrétion, mais reçut alors la réponse : "Je te restitue ta protection, et j'accepte celle du Très-Haut !" Ce fut ainsi qu'Abû Bakr As-Siddîq (qu'Allah l'agrée) continua à pratiquer son culte sans se cacher, endurant avec patience les torts infligés par les infidèles Qoraïchites, ayant foi en la rétribution divine. Or, Allah est avec les endurants.
    Annulation du Feuillet
    Le siège sur les Banû `Abd Manâf se resserra. A ceci, un groupe de notables Qoraïchites furent touchés et bondirent au secours des assiégés : ils se dirigèrent vers la Ka`ba, décrochèrent la charte du Feuillet et la déchirèrent, annulant ainsi l'engagement. Ce feuillet était déjà rongé par les insectes, et il n'en manquait que le nom d'Allah - le Glorifié - noté en prélude, comme l'avait prévenu le Prophète (BP sur lui).

    Suite à cet acte, les Banû `Abd Manâf purent quitter les cols montagneux. Le Prophète (BP sur lui) poursuivit, pour sa part, l'appel à la religion d'Allah. Jour après jour, les musulmans grandissaient en nombre – adeptes venant de Qoraïche et autres – et devinrent plus coriaces devant les agresseurs. Dix ans après son apostolat, le Prophète connut le décès de son oncle Abû Tâlib, le tuteur et protecteur. Temps aux infidèles Qoraïchites de s'abattre sur leur proie. Le Prophète (BP sur lui) voulait alors émigrer vers At-Tâ'if. Il s'y rendit pour rechercher de possibles adhérents à la religion d'Allah ou de tuteurs parmi les notables de cette ville. Cependant, ceux-ci rejetèrent l'appel du noble Prophète en intégralité. Pire encore, on monta les insensés contre lui pour le cribler d'insultes sur sa route de sortie. Mohammed (BP sur lui) regagna La Mecque et demanda à Al-Mut`im ibn `Adî de le protéger. Ce fut fait. Et sous la tutelle de Al-Mut`im, le Prophète (BP sur lui) se rendit auprès de la Ka`ba, fit ses tournées rituelles, puis rentra chez lui, protégé cette fois-ci par son Grand Seigneur, à Lui la puissance et la gloire.
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    Leçon 92


    Du décès de son épouse Khadîdja -


    Présentation de son famille





    Décès de notre dame Khadîdja / Les enfants du Prophète (BP sur lui) :
    Le même mois du décès de son oncle Abû Tâlib, le Messager (BP sur lui) perdit également son épouse Khadîdja bint Khuwaylid (Bint x = fille de x), la Mère des Croyants. Ce fut trois ans avant l'émigration du Prophète (BP sur lui) à Médine. Période de grand deuil pour celle qui fut la grande alliée et le coeur le plus tendre. Tant que vivait Khadîdja, le Prophète (BP sur lui) ne prit aucune autre épouse. Il s'en rappelait souvent et demandait miséricorde pour elle longtemps après sa dispartition. Il eut d'elle tous ses enfants mâles (sauf Ibrâhîm).

    - Le premier de ses enfants fut Al-Qâsim, décédé au tout jeune âge. On dit qu'il eut atteint l'âge de chevaucher une monture. Son père reçut le nom de Al-Qâsim comme surnom (Abû Al-Qâsim)
    - Ensuite vint sa fille Zaynab, qui épousa Al-`Âs ibn Ar-Rabî` - avant l'apostolat du Prophète - et eut de lui une fille, 'Umâma, qui devint plus tard la seconde épouse de maître `Alî ibn Abî Tâlib après le décès de sa femme Fâtima Az-Zahrâ' (Qu'Allah l'agrée)
    - Ruqayya : elle fut mariée à maître `Uthmân ibn `Affân avant l'émigration de celui-ci en Abyssinie, puis l'accompagna là-bas. Après le décès de Ruqayya, maître `Uthmân en épousa la sœur, Umm Kulthûm, à Médine.
    - Umm Kulthûm
    - Fâtima : elle fut la femme de maître `Alî ibn Abî Tâlib. Ils eurent pour enfants Al-Hasan et Al-Husayn
    - `Abdullâh (surnommé Le Bon, et encore Le pur) : il naquit après l'apostolat du Prophète et mourut enfant.
    Seule Fâtima survécut à son père (BP sur lui) ; elle décéda six mois après lui.

    Les épouses du Messager (BP sur lui) :
    Quelques jours après la disparition de Khadîdja, le Prophète (BP sur lui) se maria avec notre dame Sawda bint Zam`a la Qoraïchite `Amirite. Cette veuve qui avait été l'une des premières figures à embrasser l'islam faisait partie, avec son ex-mari, du deuxième groupe d'émigrants vers l'Abyssinie. De retour, elle perdit ce premier conjoint puis devint l'épouse du Prophète (BP sur lui). Ce fut elle qui concéda sa nuit à `Â'icha.

    Le Prophète contracta ensuite mariage avec notre dame `Â'icha, fille de Abû Bakr As-Siddîq (qu'Allah les agrée tous deux), alors une fillette de 6 à 7 ans et ne consomma mariage que lorsqu'elle atteignit 9 ans. Des épouses du Prophète, `Â'icha fut la plus proche du cœur de son mari. Elle devint plus tard la plus sage et la plus renseignée des femmes de la nation musulmane en matière de religion, au point de faire référence aux grands compagnons qui la consultaient souvent sur les questions indécises. Le Prophète (BP sur lui) ne reçut une Révélation coranique dans un lit que dans celui de `Â'icha.

    Les épouses du Messager (BP sur lui) se présentaient dans l'ordre suivant :
    - Notre dame Hafsa, fille de maître `Umar ibn Al-Khattâb
    - Notre dame Zaynab bint Khuzayma ibn Al-Hârith des Qaysites : elle décéda deux mois après leurs noces.
    - Notre dame Umm Salama Hind bint Abî Umayya, des Qoraïchites Makhzûmites
    - Notre dame Zaynab bint Jahch des Banû Asad ibn Khuzayma, fille de Umayma, tante paternelle du Prophète.
    - Notre dame Juwayriya bint Al-Hârith, des Banû Al-Mustalaq : cette femme fut détenue parmi les prisonniers de guerre des Banû Al-Mustalaq. Le Prophète (BP sur lui) l'affranchit et la prit comme épouse ; acte qui passa en exemple au reste des musulmans qui ne tardèrent à libérer leurs femmes esclaves venant de cette même tribu pour honorer l'alliance du Prophète. Suite à cet acte, les Banû Al-Mustalaq se convertirent tous à l'islam, intronisant Juwayriya de Ayman.
    - Notre dame Umm Habîba, nommée également Hind ou Ramla. Elle est la fille de Abû Sufyân Sakhr ibn Harb, le seigneur Qoraychite Umayyite.
    - Notre dame Safiyya, fille de Huyayy ibn Akhtab, chef des Banû An-Nadîr
    - Notre dame Maymûna bint Al-Hârith des Hilâlites : la dernière épouse du Prophète (BP sur lui). Cette femme fut la veuve du Seigneur des Martyrs Hamza ibn Abd Al-Muttalib, oncle paternel du Prophète. Elle était la tante maternelle de `Abd Allâh ibn `Abbâs, le grand Compagnon. Le Prophète contracta mariage avec elle pendant son petit pèlerinage de Rattrapage (`Umrat Al-Qadâ') en l'an 7 de l'hégire et ne consomma cette union qu'après s'être désacralisé au terme de son rite.

    Le Prophète (BP sur lui) quitta ce monde laissant derrière lui neuf épouses entre autres : `Â'icha, Hafsa, Zaynab bint Jahch, Umm Salama, Safiyya, Umm Habîba, Maymûna, Sawda et Juwayriya (la première à le rejoindre dans l'au-delà Zaynab bint Jahch, et la dernière, Umm Salama)
    Le Prophète (BP sur lui) eut de même quatre femmes esclaves, dont Maria la femme Copte, mère de son fils Ibrâhîm, le bébé qui décéda avant son sevrage, en l'an 10 de l'hégire.

    Les oncles paternels du Prophète (BP sur lui) furent au nombre de onze. Deux seulement d'eux embrassèrent l'islam, à savoir : Hamza et Al-`Abbâs (le cadet). Mais les frères germains du père du Prophète (BP sur lui) en furent seuls : Abû Tâlib et Az-Zubayr.
    Des six tantes paternelles du Prophète (BP sur lui), n'entra en islam que notre dame Safiyya, mère de maître Az-Zubayr ibn Al-`Awwâm.

    Le Prophète (BP sur lui) avait eu beaucoup d'esclaves, hommes et femmes, dont il affranchit la plupart. Parmi les esclaves affranchis figurait Zayd ibn Hâritha que le Prophète maria à Umm Ayman. Union qui donna naissance à Usâma ibn Zayd.
    Beaucoup d'homme eurent l'honneur d'être au service du Prophète (BP sur lui) dont : Anas ibn Mâlik, `Abdullâh ibn Mas`ûd, Bilâl ibn Rabâh, Abû Dharr Al-Ghifârî.
    Parmi les scribes du Prophète (BP sur lui) notons nos maîtres : Abû Bakr As-Siddîq, `Umar ibn Al-Khattâb, `Uthmân ibn `Affân, `Alî ibn Abî Tâlib, Mu`âwiya ibn Abî Sufyân, Az-Zubayr ibn Al-`Awwâm, `Amr ibn Al-`Âs et beaucoup d'autres. Ces scribes mettaient par écrit tant les versets révélés au Prophète, que les pactes contractés par lui et sa correspondance avec les rois et princes.
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    Leçon 93
    Les deux Serments d'Allégeance à Aqaba -
    Le Voyage Nocturne et l'Ascension


    Présentation de soi aux tribus / Premier Serment d'Allégeance à Aqaba

    Avisé de l'opposition acharnée des Qoraïchites à sa Mission, le Prophète (BP sur lui) recourut, par une inspiration divine, à se faire présenter à d'autres poids lourds arabes. Il avait l'espoir de retrouver chez eux soutien et protection ; de quoi pouvoir satisfaire à sa mission de divulguer le Message de Dieu. Ainsi, le Prophète (BP sur lui) faisait-il son apparition en pleines saisons de commerce, dans les marchés de La Mecque vers lesquels affluaient les Arabes de toute contrée pour échanger, et parader, chaque tribu ses exploits. Ce qui avait lieu notamment pendant les saisons de pèlerinage.

    Le Prophète s'y rendait alors pour inviter les gens vers le chemin d'Allah (exalté soit-Il), faire entendre le saint Coran et solliciter leur consolidation pour parvenir à parachever sa Mission sacrée. Mais personne ne lui fut favorable ; jusqu'à l'arrivée d'une délégation de la tribu Aws, résidants de Yathrib (ville plus tard nommée Médine, et encore Tayba). La visite des Awsites avait essentiellement pour objectif de contracter une alliance avec les Qoraïchites, contre leurs cousins de la tribu Khazraj. Or, cette visite trouva de nouveaux horizons. Averti de leur arrivée, le Prophète (BP sur lui) se rendit à la rencontre des délégués Awsites. "Voulez-vous tirer meilleure partie de votre visite ? dit-il. Bon, je suis le Messager de Dieu. Dieu m'a envoyé pour Ses Serviteurs que je les invite à L'adorer sans rien Lui associer." Puis le Prophète récita des passages du Coran, expliquant les enseignements maîtres de l'islam. Quelques Awsites furent enclins à accepter l'islam, d'autres non. Et la délégation regagna Médine sans adopter l'islam.

    Plus tard, pendant la saison de pèlerinage, un groupe de six Khazrajites étaient en Mecque pour accomplir le rite, lorsque le Prophète (BP sur lui) les rencontra, leur proposa l'islam et sollicita leur soutien. Les six hommes se convertirent alors tous à l'islam et promirent au Prophète de revenir le retrouver, l'année prochaine pendant la même saison. Ces Khazrajites qui devinrent les premiers arabes de Médine à confesser l'islam, étaient entre autres : As`ad ibn Zurâra, `Awf ibn Al-Hârith, Râfi`ibn Mâlik, Qutba ibn `Âmir, `Uqba ibn `Âmir et Jâbir ibn `Abdillâh.

    L'année suivante, à l'échéance du rendez-vous, cinq seulement des six Khazrajites revinrent de Médine, accompagnés de sept autres Khazrajites et de deux Awsites. Ils se réunirent avec le Prophète (BP sur lui) à al-`Aqaba, et se déclarèrent tous musulmans. Pendant cette rencontre, les nouveaux fidèles prêtèrent serment d'allégeance au Prophète, promettant d'adorer Allah Seul sans associer, de ne jamais voler, ni forniquer, ni tuer leurs enfants, ni commettre une infamie "des mains ou des pieds", ni désobéir au Prophète en ce qui est convenable. Au moment de leur retour, le Prophète envoya avec eux l'un de ses sages disciples, avec pour mission de leur enseigner le Coran et approfondir leur savoir en religion.

    C'était comment l'islam commença son boom à Médine, faisant les frais des conversations dans tout club et pendant toute réunion de gens. Ce rendez-vous avec le Prophète fut nommé le Premier Serment d'Allégeance à `Aqaba.
    Deuxième Serment d'Allégeance à `Aqaba /
    Emigration de musulmans à Médine
    Pendant la saison de pèlerinage suivant au Premier Serment d'Allégeance à `Aqaba, beaucoup de Médinois affluèrent vers La Mecque. Ils allèrent trouver le Prophète (BP sur lui) qui leur fixa une rencontre au milieu de la nuit à `Aqaba et leur demanda de rester discrets sur ce rendez-vous, surtout vis-à-vis des infidèles Qoraïchites. Ce fut fait. Les Médinois étaient là, au rendez-vous, sans en parler même à leurs compagnons médinois non musulmans. Et le Prophète se rendit à `Aqaba accompagné de son oncle Al-`Abbâs, encore non musulman, pour l'aider à sonder les intentions des Médinois.
    La foule rassemblée, Al-`Abbâs s'exclama : "Mon neveu que voici est encore sous la protection de sa grande famille ! Si vous vous trouvés assez fidèles dans l'allégeance que vous venez lui prêter, et sérieux à lui accorder la protection contre ses opposants, soyez à la mesure de votre engagement. Sinon, laissez-lui, que les siens s'en occupent !" Le chef de la délégation médinoise répondit : "Mais nous ne voulons que rester fidèles et honnêtes ; nous offrons nos âmes pour le Messager de Dieu !" On demanda ensuite au Prophète (BP sur lui) de préciser les conditions de l'alliance. Il dit : "J'exige, pour mon Seigneur, que vous L'adorez Seul sans rien Lui associer ; et pour moi-même, que vous me défendez de ce dont vous défendez normalement vos femmes et enfants, tant que je séjourne chez vous." Sur ce, les Médinois prêtèrent serment d'allégeance au Prophète. Ils furent soixante-treize hommes, soit soixante-deux Khazrajites et onze Awsites, en plus de deux femmes. Cet arrangement fut nommé le "Second Serment d'Allégeance à `Aqaba".

    De ses nouveaux alliés, le Prophète (BP sur lui) élit douze représentants : neuf des Khazrajites et trois des Awsites. "Vous êtes chargés de vos grandes familles, dit le Prophète, chacun les siens." Après la rentrée de ceux-ci à Médine, la ville connaissait une montée de l'islam, plus importante que la fois première.
    D'autre part, les Qoraïchites pressentirent la conclusion de ce pacte d'allégeance et redoublèrent en revanche leurs attaques contre les musulmans résidants de La Mecque. A ceci le Prophète (BP sur lui) réagit en conseillant à ses Compagnons d'émigrer à Médine. Les musulmans mecquois commencèrent donc à s'y infiltrer, séparément ou en groupes, surtout à la dérobée des regards Qoraïchites. Ne restèrent en Mecque que Abû Bakr As-Siddîq, `Alî ibn Abî Tâlib et peu de fidèles incapables de quitter. Lorsque Abû Bakr (que Dieu l'agrée) voulut partir, le Prophète (BP sur lui) l'incita à patienter jusqu'à recevoir lui-même une autorisation divine d'émigrer. Abû Bakr ne fit qu'attendre que son futur compagnon de voyage (BP sur lui) soit prêt, et disposa à cette fin deux de ses montures.
    Le Voyage Nocturne et l'Ascension
    Peu avant son émigration de La Mecque à Médine, le Prophète (BP sur lui) vit survenir une importante grâce divine : le Voyage Nocturne et l'Ascension.
    Par le "Voyage Nocturne" on entend le déplacement qu'avait fait le Prophète Mohammed (BP sur lui) de la Mosquée Sacrée encerclant l'honorable temple de la Ka`ba, vers la Mosquée Al-Aqsâ à Jérusalem (en Grande Syrie). Déplacement miraculeux par lequel Allah – à Lui la toute-puissance et la gloire – voulut montrer des signes merveilleux à un homme qu'Il tenait en très haute estime.

    De fait, Allah –exalté soit-Il – fit que le Prophète (BP sur lui) chevaucha à cette fin Al-Burâq, une monture qui ne ressemblait pas aux bêtes terrestres, mise à la disposition du Messager. Al-Burâq saurait poser son sabot juste à la limite de son champ de vision. Et ainsi, il emporta le Prophète de la Mosquée Sacrée en Mecque jusqu'à Jérusalem dans l'espace d'une nuit. Le Prophète (BP sur lui) entra dans le temple de Jérusalem et y fit la prière avec le reste des Prophètes, en présidant la prière.

    Et "L'Ascension" en question, c'est celle de notre Prophète (BP sur lui) - au terme de sa prière à Jérusalem - vers les cieux, toujours sur le dos de Al-Burâq. L'archange Gabriel (Jibrîl) l'accompagnait dans ce voyage. A chaque fois qu'ils approchaient un ciel, Gabriel demandait permission d'entrer.
    - Qui est-ce? Et qui te tient compagnie ? demandait-on.
    - C'est Gabriel et Mohammed, répondait l'Ange.
    - A-t-il été chargé du Message ?
    - Oui !
    Le Ciel s'ouvrirait aussitôt avec des accueils chaleureux et des meilleurs vœux aux deux voyageurs. Le septième Ciel passé, le Prophète (BP sur lui) se dirigea vers le Lotus de la Limite Sidrat al-Muntahâ (frisant le Paradis). Là, son regard embrassa des scènes inconcevables par l'esprit humain. Allah lui fit des révélations. Il prescrivit – Exalté soit-Il – à Son Messager et à Ses Serviteurs croyants cinquante prières par jour.
    Le Prophète (BP sur lui) descendit ensuite vers le sixième Ciel où il rencontra le Prophète maître Moïse (Que la paix soit sur lui) et l'informa de la prescription du Grand Seigneur, à lui et à sa Nation. Or, le Prophète Moïse lui conseilla de retourner pour demander l'allégement de cette prescription, apparemment insupportable par les fidèles de la Nation.

    Cela étant, le Prophète Mohammed (BP sur lui) ne cessa d'aller et venir entre son Seigneur – à Lui la Puissance et la Gloire – et Moïse (Que la paix soit sur lui) jusqu'à ce que les prières prescrites fussent réduites au nombre de cinq, avec la récompense due pour cinquante.
    En cette même nuit, le Prophète (BP sur lui) regagna La Mecque. Le lendemain, il se rendit au club des Qoraïchites pour raconter ce qu'il avait vu. Les uns démentirent, d'autres, de foi ébranlée, renoncèrent à l'islam. On testa la véracité du récit de Mohammed en lui demandant de décrire le temple de Jérusalem ; or, celui-ci en donna une parfaite description. On lui demanda des nouvelles sur une caravane qoraïchite qui devrait progresser à destination de La Mecque ; le Prophète les renseigna sur le nombre des chameaux de la caravane, son statut et l'heure prévue de son arrivée. Et ce fut vrai. Toutefois, les preuves évidentes n'avaient en rien fait que les Qoraïchites renonçassent à leur dénégation et obstination, exception faite de ceux à qui Allah – le Très-Haut – accordait la grâce de consolider leur foi.

    Le lendemain du Voyage Nocturne, l'archange Gabriel vint retrouver le Prophète (BP sur lui) pour lui montrer comment et quand faire les cinq prières du jour. Avant cela, la prière se faisait deux fois par jour : le matin, en deux rak`a (unités de prière), et le soir, toujours en deux rak`a. C'était la prière sur le modèle du Prophète maître Abraham (Ibrâhîm), que la paix soit sur lui ainsi que sur notre Prophète chéri.
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Leçons des Seerah Pour les nouveaux musulmans

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Leçons des Seerah Pour les nouveaux musulmans

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