RIO DE JANEIRO (AFP) - La circoncision paraît réduire les risques de transmission du virus du sida et pourrait aider à prévenir l'expansion de l'épidémie, notamment en Afrique, selon des travaux présentés mardi par un chercheur français au cours d'un congrès mondial à Rio de Janeiro.

Des représentants de l'Agence des Nations unies pour le sida (ONUSIDA) et l'Organisation mondiale de la santé soulignent que ces résultats ne sont pas concluants et estiment que d'autres travaux seront nécessaires pour déterminer si la circoncision peut être une arme de prévention efficace à 100% contre le sida.

Bertrand Auvert, membre de l'Agence nationale de recherche sur le sida, (ANRS), a coordonné de 2002 à 2005 une étude en Afrique sub-saharienne sur plus de 3.000 hommes de 18 à 24 ans. Il a détaillé ses recherches au 3ème congrès de la Société internationale du Sida, ouvert dimanche au Brésil.

"La prévalence du HIV est inférieure dans les populations où l'on pratique traditionnellement la circoncision par rapport à d'autres parties de l'Afrique ou au Sud-Est asiatique où la majorité des hommes ne sont pas circoncis", a expliqué M. Auvert.

L'étude, menée dans une région à très forte incidence de la maladie, a été réalisée dans des conditions d'hygiène très strictes et a montré, selon M. Auvert, que la circoncision a évité l'apparition de 6 à 7 cas d'infections potentielles par le virus du sida sur 10.

"Même si cette étude montre les effets préventifs prometteurs de la circoncision pour réduire la contagion du virus, l'ONUSIDA souligne que d'autres études doivent être réalisées pour confirmer que ces résultats se répètent et s'ils peuvent avoir une application plus générale", a estimé Catherine Hankins, représentante de l'ONUSIDA.