En France, le rideau est enfin tombé sur le très polémique débat sur l’« identité nationale ». Des séquences ont été plus marquantes que d’autres. Souvenonsnous
du choc provoqué par le référendum suisse sur l’interdiction des minarets,qui avait accéléré un débat multipliant déjà les dérapages.
C’était sans compter sur l’imprudence et la maladresse du président Nicolas
Sarkozy, qui interpelle ses « compatriotes musulmans » en déclarant dans une
tribune parue dans le quotidien Le Monde (9 décembre 2009) :
« (…) Mais je veux leur dire aussi que, dans notre pays, où la civilisation chrétienne a laissé une trace aussi profonde, où les valeurs de la République sont partie intégrante de notre identité nationale, tout ce qui pourrait apparaître comme un défi lancé à cet héritage et à ces valeurs condamnerait à l’échec l’instauration si nécessaire d’un islam de France qui, sans rien renier de ce qui le fonde, aura su trouver en lui-même les voies
par lesquelles il s’inclura sans heurt dans notre pacte social et notre pacte civique. »


Par ailleurs, sans aller jusqu’à remettre en cause la construction de minarets, il n’en a pas moins déclaré «n’admettre aucune ostentation ».
Par leur maladresse, ces propos rejoignent le déjà célèbre discours de Dakar de 2007, dans lequel il déclarait notamment que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire ».


Il convient de rappeler que notre civilisation « occidentale » s’est nourrie de toutes celles qui l’ont précédée, y
compris la civilisation musulmane. Le véritable défi du pacte social et civique consiste à respecter l’ensemble de cet héritage et à garantir qu’aucune communauté ne soit montée contre l’autre, ce à quoi les propos de Monsieur Sarkozy conduisent.

Monsieur Sarkozy est bien placé pour savoir qu’en vertu de l’article 5 de la Constitution française, le président est garant de celle-ci, notamment de l’article 1er qui prévoit que la France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion » et qu’elle « respecte toutes les croyances ».

Si l’intensité des polémiques suscitées par ce débat en France ces derniers mois n’a laissé personne indifférent,c’est bien l’ancien premier ministre belge Guy Verhofstadt qui, dans une tribune également parue dans le quotidien Le Monde (11 février 2010), exprime le mieux un sentiment largement partagé au-delà des frontières françaises. : « Il y a quelque chose de pourri dans la République française… ».

موضوع للسيد مسلمة بلجيكية بموقع الجالية المسلمة ببلجيكا
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