L'Islam et ses relations avec les autres

Certains milieux médiatiques ne cessent de s'accrocher à l'Islam et de l'incriminer de racisme dans ses relations avec les non Musulmans. Ils prétendent que cette dernière religion a contraint un très grand nombre de personnes à s'y convertir, qu'elle pousse ses adeptes à détester les autres et les incite à les provoquer et à les opprimer. Ces milieux ignorent l'Islam et ses prescriptions ou bien ils ont cherché, volontairement, à défigurer ses réalités et sa législation. Qu'ils s'appuient sur l'une ou sur l'autre de ces deux attitudes, il n'en reste pas moins que La Révélation transmise à Mohammed (B.S.D.L) lutte inlassablement contre le racisme. L'Histoire affirme que les fidèles, tout le long de leur immense apport civilisateur, n'ont jamais forcé, ni les peuples ni les individus, à se convertir à leur religion. Ils sont certains, absolument, que la différence des législations entre divers groupements de l'Humanité est une réalité voulue par l'Omniscient et liée à Sa Sagesse. IL l'affirme Lui-même : ﴾A chacun de vous nous avons assigné une législation et un plan à suivre. Si Dieu l'avait voulu, IL aurait fait de vous une seule communauté. S'IL ne l'a pas fait, cependant, c'est pour vous mettre à l'épreuve eu égard à ce qu'IL vous a donné. Rivalisez de vitesse vers les bonnes actions. Vous retournerez tous à Dieu.﴿ Si le Tout Clément l'avait voulu, il aurait façonné toute Sa création sur un seul modèle de Musulmans de nature, sans leur accorder les deux actes de choisir et de décider. IL l'évoque de nouveau pour nous : ﴾ Si ton Seigneur avait voulu, IL aurait fait des hommes une seule communauté. Or, ils sont en divergence continuelle, sauf ceux à qui ton Seigneur a accordé Sa Grâce.﴿ Les Musulmans comprirent que le fait d'orienter l'ensemble des hommes vers le chemin de Dieu est impossible et qu'une grande majorité d'entre eux ne croit pas. Les croyants prirent alors conscience qu'il est de leur devoir de se livrer, corps et âme, à l'explication de l'Islam aux gens, de les faire pencher vers la rectitude et de chercher les causes qui peuvent les convaincre. Le Tout Puissant a informé Ses serviteurs que leur tâche se limite à la communication uniquement et que c'est Lui qui se chargera, le jour de la Résurrection, de punir les récalcitrants. S'adressant à Son messager, il lui confie : ﴾ Ô prophète, si les mécréants se détournent de l'Islam, seule la transmission édifiante de celui-ci t'incombe.﴿ et encore clamé :﴾ S'ils se déclarent Musulmans, ils seront dans la bonne voie; s'ils s'en détournent, tu ne seras pas responsable d'eux. Seule la transmission t'incombe et Dieu voit Ses serviteurs.﴿ et a conclu : ﴾ Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur terre croiraient en Lui, dans leur totalité. Est-ce à toi de contraindre les hommes à être croyants? ﴿
En principe, l'Islam refuse d'effacer son vis-à-vis et l'annonce avec une clarté manifeste. Dieu a décidé : ﴾ Point de contrainte en religion ﴿ et a insisté : ﴾ Dis : « La vérité émane de ton Seigneur. Croie qui le veut, mécroie qui le veut!» Aux injustes, Nous avons préparé un feu dont les flammes les cerneront.﴿ Cette religion n'accepte pas les conversions forcées pour des raisons simples et évidentes. Le converti malgré lui ne risque jamais de devenir un croyant honnête, il ne se sent pas engagé à respecter et honorer les prescriptions divines durant sa vie terrestre, d'ailleurs même s'il les observe, elles ne lui serviront à rien dans l'au-delà. Enfin, cette conversion n'est point conforme à la Sagesse et à la Volonté du Créateur.
Les historiens affirment que les Musulmans tiennent à se conformer à leurs principes religieux. Le penseur espagnol, Blasco Ibanëz (1867-1928), à écrit dans son livre {L'égarement de l'église} parlant de la conquête de l'Espagne par les Arabes : «Les Espagnols ont chaleureusement accueilli ces hommes qui sont venus du continent africain. La crise que traversait le pays a poussé les habitants à leur ouvrir leurs cités et villages, sans heurts ni hostilité. Dès qu'une petite troupe de cavaliers arabes s'approchait d'une agglomération, les portes de celle-ci s'ouvraient devant ces hommes qui n'étaient pas des soldats, au vrai sens du mot et qui étaient accueillis avec courtoisie. Les enfants de cette civilisation – arabe – ne censurèrent jamais la liberté de conscience, cette dernière étant une des bases fondamentales de la magnanimité des peuples. Ils acceptèrent dans les villes qu'ils administraient, sans problème aucun, les églises des Chrétiens et les synagogues des Juifs. La mosquée n'a eu, à aucun moment, peur de la concurrence des autres lieux de dévotion qui s'y trouvaient avant elle. Elle – la mosquée- leur a reconnu leurs droits et s'est installée dans leur proximité, sans envie et sans vouloir les dominer.»
D'autre part, l'historien anglais, Sir Thomas Arnold, a observé dans son livre {L'invitation à l'Islam} :«Depuis le premier siècle de l'hégire, les Musulmans, après leur triomphe, se sont comportés avec les Chrétiens avec une tolérance immense sans changer d'un iota leur attitude durant les siècles qui suivirent. Nous pouvons affirmer, sans risque de nous tromper que les Chrétiens qui se sont convertis à l'Islam l'ont fait après un choix judicieux et avec une liberté totale. L'existence d'une minorité des Arabes chrétiens qui vivent, à présent, au sein des sociétés musulmanes, en toute sécurité, fournit une preuve éclatante de cette tolérance.»
L'orientaliste allemande Sigrid Hunke a écrit : «Jamais, les Arabes n'ont forcé les peuples vaincus à adopter l'Islam, comme religion. Les Chrétiens, les Zoroastriens, les Juifs qui avaient subi, auparavant, des formes de fanatismes religieux, abjectes et immondes, furent, tous, autorisés, sans aucun obstacle, à pratiquer leurs dévotions. Les Musulmans ne touchèrent à aucun lieu de culte et conservèrent aux prêtres, curés et autres rabbins leurs postes. Ces cadres religieux étaient respectés et personne n'osa un jour leur nuire. N'est-ce point là le pic extrême de la tolérance? L'Histoire a- t-elle consigné des positions pareilles? Quand?»
La véritable raison de la propagation de l'Islam réside dans son indulgence et son respect des opinions et convictions d'autrui mais non pas dans sa pseudo violence. En vérité, les nations ont reconnu aux Musulmans leur générosité, leur coexistence pacifique et leur relation bienveillante, contrairement à ce que prétendent, faussement, leurs adversaires. Voici de nouveau ce que Gustave Le Bon a couché par écrit : «La force n'a jamais été la cause de la divulgation du Coran. Les Arabes ont laissé les vaincus pratiquer librement leurs religions. Si certains peuples chrétiens se sont convertis à l'Islam et qu'ils ont appris la langue arabe – pour les besoins de la dévotion – c'est parce que les Musulmans ont fait preuve de justice réelle et applicable à tous les sujets : c'était une situation que les autochtones n'avaient jamais vécue. En outre, l'Islam est d'une facilité qui étonne et attire les non Musulmans et est introuvable dans les autres religions.» Il continue : « Les historiens n'ont pas connu la mansuétude des conquérants arabes et leur humanité. Ces qualités étaient les causes authentiques de la rapide extension de l'Islam et la facilité de persuader les autres de la portée réelle de leurs croyances et de leur langue…. Dans tous les cas, les nations n’ont jamais interagit avec un peuple aussi miséricordieux et aussi tolérant que les Arabes et n'ont jamais connu une religion aussi humaine.»
L'historien W Durant partage la même conviction que Le Bon. Il a exposé : « Malgré la conduite tolérante que suivaient les premiers Musulmans ou à cause de ce comportement, une grande partie des Chrétiens, tous les zoroastriens et les païens se sont convertis à la nouvelle religion, à l'exception d'un nombre restreint. L'Islam a envahi les cœurs d'une centaine de peuples de la Chine et l'Indonésie jusqu'au Maroc et l'Andalousie, il s'empara de leur imagination, domina leur moral, façonna leur mode de vie et fit naître en eux un espoir qui allège, pour eux, les souffrances et les malheurs de ce monde.»
Cette tolérance découle des prescriptions coraniques, le croyant s'engage à la pratiquer et à l'honorer car Dieu a recommandé : ﴾ Dieu ne vous interdit pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Dieu aime les équitables.﴿ Deux vertus ressortent de ce verset. La jouissance de tous leurs droits à l'ensemble des personnes non musulmanes qui n'ont pas combattu les Musulmans et n'ont pas participé à leur agression.
Premièrement : agir avec bienfaisance et charité. Cette action est recommandée par le Coran, son esprit est présent dans plusieurs lois islamiques qui furent à la base de nombreuses attitudes pleines d'humanité et de compassion. Le Livre sacré enjoint les croyants à la bonne compagnie et à la visite des proches, même si les convictions religieuses des uns et des autres sont différentes. Il a, particulièrement, insisté sur les relations entre enfants et parents, même dans le cas où les seconds exigent des premiers de renier le monothéisme pour retourner au polythéisme. Cette exigence ne doit pas détourner les fils et les filles de leurs procréateurs comme le veut le verset suivant : ﴾Mais si tous les deux te forcent à M'associer ce dont tu n'as aucune connaissance, ne leur obéis pas. Cependant, reste avec eux, ici-bas d'une façon convenable.﴿ La fille d'Abou Bakr Es-Saddîq, Esmâ' est allée voir le prophète et lui demanda : «Ma mère vient d'arriver à Médine l'illuminée, elle est venue de la Mecque l'honorée pour me voir et tu sais, ô messager d'Allah, qu'elle est encore païenne! Dois-je la voir ou lui refuser de me rendre visite?» Il lui répondit : «Reçois ta mère et sois très bonne avec elle !» Pour bien démontrer sa charité, le Musulman est tenu de rendre visite aux malades qui ne professent pas la même religion que lui. Le prophète nous a donné l'exemple en allant voir son oncle, Abou Tâlib, sur son lit de mort et se rendit à la demeure d'un de ses voisins, malade. Le premier ne s'était pas converti et est demeuré polythéiste et le second était Juif. Concernant celui-ci, Mohammed s'était assis près de sa tête, c'était une coutume arabe qui exprimait du respect à l'intention du visité. L'envoyé du Seigneur a offert des cadeaux à certains de ses adversaires et a cédé à d'autres personnes non musulmanes des dons adoucissant les cœurs et effaçant la haine. Il a apporté à Abou Soufiâne, dans la Ville Sainte, des dattes El-‘adjwah et lui a adressé une correspondance depuis Médine l'illuminée pour essayer de le gagner à l'Islam. Il a aussi accepté des cadeaux, celui du chef suprême de l'Egypte, El-Mouqawqîsse, du roi d'Eliat et du chah de la Perse.
Sur le plan social, il a répondu positivement à une Juive, Zaïnab bint El-Hârith, qui l'avait invité à manger avec la famille de celle-ci un méchoui dans la ville de Khaïbar. Une réponse similaire fut adressée à autre Juif qui l'avait prié de partager avec lui une galette de blé et une sauce au goût agréable et à l'odeur, fétide.
Deuxièmement :
La seconde vertu qui ressort à partir du verset d'El-Moumtahinah c'est la justice. Elle est l'une des qualités morales que l'Islam tient à protéger et à graver, définitivement, dans les esprits des croyants, car elle sauvegarde les bonnes traditions. Elle représente un objectif facile à concrétiser car les Musulmans qui connaissaient, comme tout le monde, la fraternité au sein d'une même famille, en ont établi un autre genre plus fort que l'ancienne. Cette nouvelle fraternité se fonde sur la religion et donc sur la générosité et la miséricorde.
Cependant, la sincérité de l'amitié apparaît lorsque les convictions religieuses des amis sont différentes et que leurs intérêts sont opposés. Aussi l'Islam prône-t-il la justice entre tous les hommes en insistant, particulièrement, de ne pas la négliger à l'égard des gens qui vivent sous l'ombre de l'Etat musulman et qui peuvent être accusés à tort, à cause de la dissemblance et de la peur. Dieu a ordonné : ﴾Ô croyants soyez stricts dans vos devoirs envers Dieu, en témoins de l'équité! Que la haine d'un peuple ne vous incite point à user d'injustice! Soyez justes car cela est très près de la véritable piété. Craignez Dieu, car Dieu est parfaitement au courant de vos actes.﴿
Le docteur N. Luka a écrit : «Je ne vois pas une législation plus apte à inviter à l'application de la justice et à lutter contre le fanatisme et le fait de causer des dommages à autrui que celle qui recommande : ﴾ Que la haine pour un peuple ne vous incite point à être injustes! Pratiquez l'équité : cela est très près de la véritable piété.﴿ Existe-t-il un homme, au vrai sens du mot, qui veut, après cette information, ennoblir son âme mais qui ne fait pas sien ce principe ou qui pratique une religion qui manque de noblesse et de droiture?»
Les preuves de la justice des Musulmans vis-à-vis de leurs administrés non Musulmans bénéficiant de l'assurance de leurs personnes et de leurs biens sont nombreuses. L'Etat les leur garantit. Citons, à titre d'exemple, le litige entre un Juif et entre le quatrième khalife orthodoxe, Ali ibn Abî Tâlib à propos d'une cuirasse que ce dernier avait perdue et qu'il a retrouvée chez le Juif en question. Ibn Abî Tâlib déposa une plainte auprès du juge Chouraïh El-Qâdhî. Après l'audition des deux intéressés, le magistrat trancha l'affaire en faveur du Juif. Celui-ci déclara : «J'affirme que c'est là la sentence des prophètes! L'émir des croyants me traduit devant le juge qu'il a lui-même nommé et qui dépend de son autorité puis le fonctionnaire me donne raison au dépend de son chef suprême. Je témoigne qu'il n'y a d'autre dieu qu'Allah et je témoigne que Mohammed est Son Messager. La cuirasse est, effectivement, à toi, ô émir des croyants. J'avais suivi ton armée avec laquelle tu te dirigeais vers Saffîne quand ta cuirasse est tombée de ta monture au pelage gris cendré.» Ali lui répondit : «Je te l'offre puisque tu reconnais la vérité et que tu viens de te convertir à l'Islam.» Pour faire ressortir encore davantage la justice de l'Islam à l'encontre des gens qui ne professent pas la même religion que leurs gouvernants, rappelons l'accroc survenu entre un Copte et le fils du gouverneur de l'Egypte, ‘Amr ibn El-‘Asse. Le premier fut maltraité, physiquement, par le second. L'Egyptien se rendit à Médine l'illuminée et porta plainte à Omar ibn El-Khattâb qui convoqua ‘Amr et son fils. Après avoir écouté la thèse des deux antagonistes, le khalife donna raison au Copte et, mettant en vigueur la loi du talion, il ordonna au plaignant de se venger de la même façon qu'il avait subie. A cette occasion, Omar articula ces mots que la postérité a gardés et qui sont devenus comme une sentence proverbiale : «Pour quelle raison avez-vous assujetti les gens alors que leurs mères les ont enfantés libres.»
Des comportements magnanimes pareils poussèrent le patriarche de Jérusalem à écrire à son homologue, le patriarche de Constantinople : «Ils – les Musulmans- se caractérisent par la justice, réelle et ne nous ont jamais tyrannisés ou employé avec nous une quelconque sorte violence.» Si ces détracteurs étaient impartiaux, ils auraient répété avec Gustave Le Bon : «L'Islam est la religion la plus propice aux découvertes scientifiques, la plus convenable pour l'éducation des âmes et la plus disposée à établir la justice, la générosité et la tolérance.» Le docteur Lewis Young, avait raison de dire, dans son livre {Les Arabes et l'Europe} :«Il y a encore beaucoup de choses que l'Europe ne cesse encore, de nos jours, d’apprendre de la civilisation musulmane, telles l'indulgence et le fait de ne pas tenir compte de la religion d'une personne, de son origine ou de sa peau.»
Ainsi donc, les écrits et l'histoire démontrent que l'Islam est loin des gens malveillants qui lui reprochent de cultiver le racisme religieux. Au contraire, l'Islam a donné un modèle unique de civilisation qui passionne les hommes et qu'ils appellent de tous leurs vœux. Aujourd'hui, l'Humanité en sent un grand besoin. Les campagnes de dénigrement dirigées contre cette religion sont crées et ordonnées par les promoteurs du choc des civilisations et qui ne cessent d'énumérer les dangers que porte la civilisation islamique.

Les Musulmans et les défis modernes

Un rapide coup d'œil sur la réalité que vivent les Musulmans, actuellement, nous dévoilera, sans aucune erreur, le très grand nombre de provocations que la nation islamique affronte à l'aube du vingt et unième siècle. Celle-ci a guidé et contrôlé la civilisation humaine, durant huit cent années, elle se trouve, maintenant, au bas de l'échelle du progrès, du développement et de la science.
Des détracteurs exploitent ce vécu amer et franchissent, allègrement, le pont entre la conduite actuelle des Musulmans et leur religion. Ils font semblant d'oublier – car ils le savent - qu'il n'est pas juste de prononcer un jugement sur une religion suivant les actes et les paroles de ses adeptes, en un moment précis de leur histoire. L'Islam est la religion de la connaissance et de l'évolution. Lorsque les croyants la respectaient et appliquaient ses prescriptions, ils participèrent, hautement, à la marche émancipatrice de la civilisation et firent scintiller la science par leurs découvertes et inventions. Mais, quand ils s'écartèrent de leurs convictions ou qu'ils les changèrent contre des futilités ou qu'ils les mêlèrent à des vanités, importées et ramassées, de ci de ça, ils cessèrent alors de rivaliser, avec les autres, pour la bonne cause, abandonnant ainsi, la considération que le Bienfaiteur leur avait octroyée quand ils s'adonnaient à la science et à la connaissance.
Dès la révélation de ce verset :﴾ Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé ﴿, le Coran ne s'arrêta jamais d'encourager les croyants à l'instruction et la culture, de louer les savants et de féliciter les sages pour leurs attitudes. Le Seigneur a assuré : ﴾ Dieu élèvera en degrés, ceux d'entre vous qui auront cru et ceux qui ont reçu le savoir.﴿ et encore : ﴾Ceux qui savent et ceux qui ne savent pas sont-ils égaux? Mais, seuls les hommes intelligents réfléchissent.﴿
L'Islam aime la science, attribue à ses représentants un bienfait immense et leur accorde un privilège supérieur à tous les hommes, y compris les dévots sincères qui ont voué leur vie à leur Créateur. Le messager a déclaré : «La supériorité du savant sur le dévot est comparable à ma position par rapport au plus bas d'entre vous. Dieu, Ses Anges et les habitants des cieux et de la terre jusqu'à la fourmi dans sa fourmilière ou la baleine dans la mer bénissent celui qui enseigne le bien aux hommes.»
Quand les Musulmans étaient attachés à leur religion et qu'ils s'étaient engagés à respecter et honorer ses lois, ils avaient, alors, dépassé les nations du monde. Ils portèrent le flambeau de la science et de la civilisation et créèrent une culture et une évolution uniques. Au lieu de donner une nomenclature de leurs réalisations, nous nous contenterons de rapporter certaines reconnaissances de savants équitables qui ont avoué que les Musulmans étaient, jadis, en tête des peuples civilisés. Ils ont admiré la portée des inventions techniques des fidèles de l'Islam et leurs créations scientifiques et artistiques. Ils ont inscrit, avec des mots de ravissement et d'étonnement et en tant que témoins neutres et justes, certains aspects et vestiges de la civilisation musulmane.
Le docteur Stanley Lane Pool, dans son livre {Histoire du monde} a consigné : «Il n'y a pas eu, tout le long de l'histoire de la civilisation, de mouvement plus beau que l'amour et la passion soudains pour la culture qui a eu lieu dans tous les coins et recoins du monde islamique. Tous les Musulmans, du plus haut responsable – le calife au plus simple des artisans, furent envahis, brusquement, par la fièvre de la science et la soif des voyages. Ce sont là les meilleures contributions que l'épanouissement islamique nous a léguées. » L'historien Geolivier Castello, dans son livre {La loi de l'histoire} ajoute : « Le progrès arabe réalisé après la mort du prophète était grandiose et rapide. L'époque était propice pour la divulgation de la nouvelle religion et la naissance de la civilisation qui en découlait était étonnement brillante. Elle apparut dans tout pays gagné à l'Islam, avec une intelligence étrange qui a laissé ses empreintes dans les arts, la littérature, la poésie et les sciences. Les Musulmans tenaient entre leurs mains – depuis plusieurs siècles – le flambeau du rayonnement spirituel. Ils s'adonnèrent à l'étude de toutes les branches des connaissances humaines. Ils devinrent les maîtres de la pensée, ils concrétisèrent des créations et des inventions, en s'appuyant sur les styles scientifiques qu'ils utilisèrent à bon escient. Cependant, la civilisation arabe ne vécut pas longtemps mais ses influences étaient resplendissantes. Nous ne pouvons qu'exprimer notre regret concernant sa disparition.»
Si telle était la situation des Musulmans auparavant, comment expliquer qu'ils se sont dissimulés de la vue des témoins? Pourquoi se trouvent-ils, à présent, tout à la fin du cortège de la civilisation?
La faiblesse de la nation musulmane, dans le domaine de la civilisation est engendrée par deux motifs :
Premièrement :
L'éloignement des Musulmans de leur religion : si l'Europe a enregistré de gros progrès, c'est parce que ses habitants se sont débarrassés de leur religion défigurée ce qui ne pourra pas être le cas pour les Musulmans. Notre renaissance dépend de notre retour à l'Islam. La différence entre leur situation et la nôtre réside dans la dissemblance entre les particularités entre nos deux religions.
Deuxièmement :
Le colonialisme occidental a envahi la grande partie des pays musulmans et fut le second élément de leur décadence. Il les a occupés durant plusieurs décennies et lorsque les anciens oppresseurs furent obligés de repartir chez eux, ils créèrent des complexes, confus et brouillés, que les générations ne peuvent résoudre. Ainsi, ils assureront la continuité de leur supériorité, garantiront un marché pour la commercialisation et donc la consommation de leurs productions industrielles, agricoles et artisanales et préserveront, indirectement, la permanence de leur domination sur les anciennes colonies.
Concernant la deuxième interrogation,- la cause du manque de capacité, de force et de talent chez les Musulmans au point d'être à l'extrême fin du train de la civilisation – la réponse est claire. Elle réside dans les différences créées par les ex-occupants et qui divisent les autochtones. Les diverses tendances de ces derniers se font la guerre, chacune accuse les autres de mécréants et d'hérétiques. Toutes ces tendances, dans ces conditions, désobéissent au Monarque qui a dicté : ﴾Maintenez-vous tous fermement liés à Dieu et ne vous divisez pas. ﴿Ils n'ont pas appliqué Son conseil et, menaçant; IL revient à la charge :﴾ Cette communauté, la vôtre, est une seule communauté, tandis que Je suis votre Seigneur. Craignez-Moi donc!﴿ Leur dispersion a été provoquée par de nombreuses raisons en tête desquelles les mains invisibles des étrangers qui travaillent dans l'ombre afin de ne pas permettre une union solide des croyants. Dans le passé, la diversité des opinions que préconisaient les différentes doctrines, sur des problèmes donnés, n'ont jamais touché ni affaibli cette unité. Les interventions du colonialisme, agressives et silencieuses, qui alimentent, de nos jours encore, les particularités doctrinales, n'avaient alors, pas de prise sur le monde islamique. Les interpositions de ces étrangers restent encore et jusqu'à aujourd'hui, impuissantes et ne sont pas arrivées à scinder puis à annuler les liens de solidarité fraternité entre le sunnisme et le zaïdisme, d'une part et d'autre part, entre les adeptes des quatre grandes écoles de jurisprudence.
Les Musulmans ne se sont pas éparpillés pour des motifs religieux. Tous, en dépit de leurs nombreuses fractions, croient en Dieu Unique, en Ses Qualités, Ses Attributs, Ses Livres, Ses Envoyés, aux fondements de Sa Législation, aux piliers de Sa religion. Leurs divergences restent éloignées des bases religieuses essentielles. Le seul désaccord que connaissent actuellement les croyants est celui qui existe entre le sunnisme et le chi‘isme. L'origine de cette discordance remonte à l'époque de la mort du prophète, car il s'agissait alors de savoir quelle était la personnalité musulmane la plus méritoire et la plus digne de remplacer Mohammed (B.S.D.L) à la tête de l'Etat constitué par ce dernier. Cette contestation politico historique, ne repose donc, sur aucun litige religieux, ni de près ni de loin. Enfin nous croyons, nous Musulmans, que cette mésentente était prédéterminée pour notre religion d'une part et qu'elle confirmait d'autre part, une prédication annoncée par le messager. Celui-ci a, en effet, déclaré : «Les Juifs se sont divisés en soixante et onze sectes l'une parmi elles entrera au Paradis et soixante dix seront jetées en enfer. Les Chrétiens se sont partagés en soixante douze fractions, l'une d'entre elles gagnera le Paradis et les soixante et onze habiteront l'enfer. Je jure par Celui qui tient ma vie entre Ses Mains que ma nation se scindera en soixante treize groupuscules, un seul trouvera refuge au Paradis et les soixante douze autres demeureront en enfer.» On lui demanda quels étaient les heureux élus qui gagneront les jardins d'Eden, il leur répondit «L'ensemble des croyants qui respecteront et appliqueront les prescriptions du Coran et des hadîths »
La division est un héritage des nations antérieures. Le combat entre les hommes et le massacre des vies humaines sont des actes blâmables. Ils font éloigner l'espèce humaine de la bonne voie pour lui faire emprunter le chemin de l'égarement et de la mécréance. L'envoyé de Dieu nous a prévenu : «Sachez que vos âmes et vos biens vous sont mutuellement sacrés comme le sont votre jour-ci et votre mois-ci, dans votre pays-ci. Ne devenez pas, après ma mort, mécréants qui s'entretueront.»
La situation présente des Musulmans ne pourra s'améliorer que si leurs dirigeants s'appuient sur les principes qui ont fait rayonner leur passé. C'est l'Islam qui a unifié la mosaïque des tribus arabes et autres pour en faire une seule nation. Les gens étaient illettrés et ignorants, la dernière religion monothéiste les a transformés en une nation, hautement cultivée, dans les domaines scientifiques et artistiques. Elle a supervisé le courant de la civilisation humaine, durant huit siècles.
Les hommes sages espèrent toujours retourner et profiter des éventualités que possède l'Islam dans ses principes et ses conceptions. Les fidèles ne peuvent atteindre la dignité, mériter les honneurs et continuer le progrès qu'en s'attachant fortement à l'Islam. Notre retard et notre division sont les conséquences, prédéterminées et obligatoires, causées par notre éloignement de notre religion. Il est grand temps pour nous et dans notre intérêt supérieur bien compris, de courir rapidement vers nos convictions, de nous lier à nos croyances et d’observer les orientations islamiques, justes et modérées.

Conclusion

Ainsi, la Vérité apparaîtra clairement à l'homme probe, après la lecture de ce modeste essai. La personne qui accepte le Don divin qui lui a été démontré et qu'elle a perçu et compris, voit son cœur pencher vers l'Islam, comme le dit le Tout Clément :﴾ Celui dont le cœur a été ouvert par Dieu à l'Islam et qui suit ainsi une lumière émanant de son Seigneur est meilleur que le mécréant﴿ Le lot de celle dont le cœur est endurci et qui refuse, avec orgueil, de se soumettre à la véracité et au droit est consigné dans la suite du verset ci haut cité : ﴾ Malheur donc à ceux dont les cœurs sont insensibles à l'évocation de Dieu. Ceux-là baignent dans un égarement manifeste.﴿
Mais, qui est-ce qui empêche un homme d'adhérer à l'Islam, est-ce une bassesse de ne vénérer que Dieu, Seul? N'est-il pas dans l'intérêt de cet homme de pratiquer la religion que l'Omnipotent a révélée à tous Ses messagers, sans exception, pour la communiquer aux êtres humains?
Qu'ont-ils certains d'entre nous, alors que nous vivons au vingt et unième siècle, de préférer nettement le legs de leurs parents à la Vérité à laquelle ils ont cru, guidé par leur sincérité et leur raison?
Beaucoup de personnes sensées se sont envolées, avec une vitesse vertigineuse, vers cette Vérité et l'ont adoptée. Le Négus, roi de l'Ethiopie,- que Dieu lui accorde Sa Miséricorde – a répondu par des paroles célèbres aux Compagnons du prophète qui lui exposèrent les prescriptions de leur religion. Il déclara : «Ô moines et ô prêtres, ces gens-ci n'ont absolument rien ajouté à ce que vous dites au sujet du fils de Marie» puis s'adressant à ses hôtes musulmans, il les réconforta et leur confia «Soyez les bienvenus dans mon empire, vous-mêmes et celui qui vous a envoyés. Je témoigne qu'il est, effectivement, le messager de Dieu, déjà annoncé par Jésus fils de Marie. Si je n'étais pas responsable de ce pays, je serais parti le voir et je porterais ses sandales!»
Nombreux sont les fils d'Adam qui ont été éblouis par le rayonnement de l'Islam. Dieu, suite à cet éblouissement, les a faits sortir de l'angoisse, de la gêne du monde et de l'obscurantisme de la vie pour leur faire goûter et apprécier l'aisance et le bonheur terrestres et leur accorder Ses Bienfaits dans l'au-delà. D'autres, par contre, ont évité le chemin de la Vérité et ont vécu misérablement. Le Seigneur nous met en garde :﴾ Dieu ouvre à l'Islam le cœur de celui qu'IL veut diriger. Celui qu'IL veut perdre, IL rend son cœur étroit, oppressé comme s'il s'efforçait de monter au ciel. C'est ainsi que Dieu couvre d'opprobre ceux qui n'ont pas de foi.﴿ L'Islam, avec ce qu'il implique comme droit, clarté, argument concluant et perspicacité, a enveloppé le monde par sa rectitude réelle. Les études et les statistiques soulignent qu'il est, de toutes les autres religions, celui qui se propage le plus rapidement et qui gagne le plus d'adeptes, malgré la faiblesse de la communauté islamique et malgré les campagnes empoisonnées et empoisonnantes de la presse écrite, des médias et autres moyens de communication. Mais, toutes ces tentatives n'arriveront jamais à annihiler la Promesse du Créateur qui a décrété : ﴾ Ils veulent, par leur mensonge, éteindre la lumière de Dieu alors qu'IL est décidé à en parachever l'éclat, en dépit de la répugnance des infidèles.﴿ Toute personne équitable doit répéter le jugement du docteur N. Luka : «Je repousse de toute mon âme l'avis injuste et faux de la majorité des orientalistes et autres historiens sur le messager arabe. Quand je fais appel à ma raison pour me forger une idée sur cet homme, je me rends compte du bien immense que j'ai récolté. Il dépassait le commun des mortels par ses caractéristiques et ses qualités. Tous les bienfaits de l'ensemble des messagers divins et la noblesse de caractère des héros sont réunis en lui. Objectivement, l'homme impartial doit saluer en lui l'excellente moralité et surtout l'homme, dans le sens le plus noble du mot.»
L'Humanité entière a un besoin urgent de l'Islam si elle veut surmonter et vaincre les graves difficultés du siècle, cette religion est en mesure de soigner nos maladies psychiques et sociales. Elle dispose de la baguette magique qui rabaisse le taux du suicide et redonne aux misérables opprimés goût à la vie avec sa beauté et sa clarté.
Douglas Arthur a écrit : «Si l'Islam a été exposé correctement aux gens plusieurs problèmes auraient été résolus et la plupart des besoins sociaux, politiques et spirituels des gens qui vivent sous les deux régimes, capitalistes et communistes, auraient été concrétisés. Ces deux systèmes de gouvernement ont été impuissants de trouver les solutions des problèmes des êtres humains. L'Islam, quant à lui, apportera la paix aux malheureux, l'espoir et la bonne orientation aux hagards et aux égarés. Il détient d'immenses possibilités pour moderniser le monde et mobiliser les énergies des hommes pour matérialiser le plus haut niveau de la production et de la compétence!»
L'écrivain indien K. Lal Gaba a enregistré, dans son livre {Le prophète du Sahara} : «L'Islam est capable d'assouvir tous les besoins des hommes de notre siècle présent. Il n'y a pas de religion qui peut apporter les solutions les meilleures des problèmes et des questions de notre temps. Notre monde actuel sent un grand besoin de fraternité et d'égalité. Ces deux qualités et toutes les autres vertus ne sont concentrées que dans l'Islam qui n'établit de différence entre les hommes que sur la base du travail et de l'effort pour offrir des dons.»
Enfin répétons avec l'homme de lettres et le penseur allemand, Johann Von Goethe (1749-1832) la réflexion honnête qu'il a articulée : « Si tel est l'Islam, ne sommes-nous pas tous des Musulmans?».

La table des matières


Le titre La page
Introduction 2
L'Islam et ses piliers 6
Le 1° volet du premier pilier: le monothéisme 9
Le 2° volet du premier pilier: la foi en la mission de Mohammed 15
Le deuxième pilier : l'accomplissement de la prière 26
Le troisième pilier : l'acquittement de la zakâte 30
Le quatrième pilier : le jeûne durant le mois de Ramadan 34
Le cinquième pilier : le pèlerinage annuel obligatoire 36
Conception de la dévotion en Islam 41
La dévotion et la morale 49
Les paliers des lois imposés 53
Les particularités de la Charî‘ah islamique et ses objectifs 57
I°) Les particularités de la Charî‘ah islamique 57
a) Emanation divine de son origine et ses buts divins 57
b) L'égalité et la justice 62
c) La globalisation et l'équilibre 66
d) L'idéalisme réaliste 69
II°) Les objectifs de la Charî‘ah islamique 74
A) La préservation de la religion 74
B) La protection de l'âme humaine 75
C) L'inviolabilité de l'esprit 78
D) La continuité de la progéniture 80
E) L'assurance des biens 81
Les fondements de la foi 85
1°) La croyance aux anges 86
2°) La croyance aux Livres révélés 89
3°) La croyance aux prophètes 102
4°) La croyance en la prédestination 108
5°) La croyance au Jour de la résurrection 113
Réponses à de fausses accusations 124
I°) L'Islam et la femme 125
II°) L'Islam et le terrorisme 136
III°) L'Islam et les relations avec les autres 152
IV°) Les Musulmans et les défis contemporains 161
Conclusion 167
La table des matières 170