LA CONVICTION DE CEUX QUI SUIVENT LA VERITE CONCERNANT LE MESSIE 'ISSA (JESUS

فهذه كلمات منيرات من موقع العلامة أبي عبد المعز محمد علي فركوس ، ومترجمة إلى الفرنسية من الموقع الرسمي للشيخ - حفظه الله- ، أردت أن يستفيد منها الإخوة والأخوات الكرام ...
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COLOR="Red"]LA CONVICTION DE CEUX QUI SUIVENT LA VERITE CONCERNANT LE MESSIE 'ISSA (JESUS)
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Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et prière et salut pour celui qu'Il a envoyé par miséricorde envers les créatures, ainsi que pour tous ses proches, ses compagnons et ses frères, et ce jusqu'au jour de la résurrection.

'Issa (Jésus) est une créature d'Allah; il est son serviteur et Prophète; Il est le Verbe adressé par Allah à Mariam (Marie), ainsi que l'âme insufflée en elle créée par Lui.

Allah a fait de 'Issa (Jésus) et de sa mère des signes guidant à Lui –Âya- perceptibles à la nature de leurs naissances, et de leurs éducations.

Il est le dernier Prophète envoyé par Allah aux descendants d'Israïl (1) –Bani Israïl (juifs)- après leur dépravation et leur délaissement des enseignements et préceptes de Moussâ (Moïse) et la disparition de leur âme religieuse à cause de leurs tendances matérialistes.

Allah l'a donc envoyé pour guider ceux des juifs qui s'étaient égarés; il a alors ravivé la flamme de la foi et a rétabli les préceptes religieux qu'il leur raviva et exposa de nouveau.

Allah a permis à son serviteur 'Issa (Jésus) d'accomplir des miracles, comme Il a l'habitude de faire lorsqu'Il envoie Ses Prophètes. C'est ainsi, que 'Issa (Jésus) avait le don de ressusciter les morts, de rendre voyants les aveugles-nés et de guérir les lépreux. Il apprenait aux gens ce qu'ils venaient de manger sans qu'il l'ait vu, et leur parlait de ce qu'ils emmagasinaient chez eux en son absence.

'Issa (Jésus) appela les gens à Allah; il les incita à n’adorer qu’Allah sans lui associer quoi que ce soit et à se démarquer des idoles, à les désavouer et à abandonner leur adoration, ainsi que les superstitions et convictions erronées. Il ne faisait, par là, que suivre la voie empruntée auparavant par ses frères Prophètes, appuyant leurs missions et annonçant celui qui viendrait près lui (2).

Mais, ils le démentirent, dirigèrent leur hostilité sur lui et le calomnièrent, ainsi que sa mère, en les accusant de choses énormes et graves.

Ils tentèrent de le tuer, mais Allah le protégea d'eux, empêcha qu'ils ne le souillent puis l'éleva à Lui.

Le message qu'il prêcha se répandit grâce à ses apôtres et partisans qu'Allah lui fournit et qui supportèrent sa religion et ses préceptes; ceci permit à la foi de triompher face à ses ennemies et les choses se stabilisèrent et se consolidèrent (3).

Ceci est la conviction des droites gens concernant 'Issa (Jésus).

Toutefois, ces persécutions et cette forte opposition qui rencontrèrent sa doctrine firent, qu'en fin de compte, elle fut altérée et ses principes d'origine furent amenés à disparaitre du fait de leur brassage avec différentes idéologies païennes et différents courants de pensée idolâtres. Tout ceci facilita l'œuvre de falsification qui la frappa et fit que le christianisme se développa par la suite avec des doctrines et des idées se démarquant de la religion révélée à 'Issa (Jésus) .

La conception d'Allah par les chrétiens

Un des préceptes philosophiques et convictions polythéistes les plus caractéristiques de la chrétienté est "leur attachement et prosélytisme de la trinité" ainsi que du dogme du "caractère divin" de 'Issa (Jésus).

Les chrétiens croient en trois entités réunies en un Dieu par une union hypostatique: le Père, le Fils et le Saint Esprit.

Ils les conçoivent comme trois natures d'un seul être égales en force et en rang.

Ils croient qu'aucune nature n'a existé avant l'autre.

Tous les chrétiens croient qu'Allah s'est incarné dans le Messie mais des divergences existent entre eux au niveau de la façon dont s'est accomplie cette incarnation.

Certains la conçoivent comme étant assimilée à un rayonnement de lumière sur un corps transparent.

Tandis que pour d'autres, elle est similaire à des empreintes qu'auraient laissées des griffes sur une bougie.

Une troisième conception parle de la pénétration du corps du christ par l'Esprit Saint.

D'autres, encore, prétendent que l'aspect spirituel – a étreint l'aspect matériel.

Enfin, une cinquième tendance croit que le Verbe s'est mélangé au corps du Messie comme se mélangeraient l'eau et le lait.

Allah est donc perçu, dans la religion altérée des chrétiens, comme une entité abstraite non soustraite à un endroit ni possédant de volume. Ils conçoivent une union hypostatique –Aqnoumia-(4): Il est Un en son essence mais Trois par sa nature.

Mais comme ce concept est celui d'une chose impossible, il leur fut difficile de le comprendre(5) et ils divergèrent à son sujet à tel point que chaque secte anathématisa les autres pour leur position.

Mais Allah les a Tous déclarés mécréants et voués au châtiment s'ils ne reviennent pas sur ces convictions et paroles; Il a dit :

﴿ لَقَدْ كَفَرَ الذِينَ قَالُوا إِنَّ اللهَ ثَالِثُ ثَلاَثَةٍ وَمَا مِنْ إِلَهٍ إِلاَّ إِلَه وَّاحِد وَّإِن لَّمْ يَنْتَهُوا عَمّا يَقُولُونَ لَيَمَسَنَّ الذِينَ كَفَرُوا مِنْهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ ﴾ [المائدة:73].

Sens du verset:

(Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent : «En vérité, Allah est le troisième de trois.» Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique ! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants qui ne seront pas repentis) (sourate 5: la table servie; verset 73).

Et, parmi leurs croyances erronées, citons l'histoire fictive du sacrifice rédempteur et de la crucifixion : ils croient que le Messie est mort crucifié en vue d'absoudre les péchés de l'humanité; il est –selon leur prétention- Le Fils Unique d'Allah qu'Il aurait envoyé pour purifier l'humanité du péché originel perpétré par leur père Adam et de leurs propres péchés (6).

Tous les chrétiens sont en accord pour dire que le Fils s'est uni au personnage qu'ils désignent comme Messie; celui-ci –toujours selon leurs dires- apparut ensuite aux gens, puis fut crucifié et mourut.

Mais ils divergèrent au sujet de sa crucifixion : est-ce le divin –Lâhoût- de 'Issa qui l'a subi ou l'humain –Nassoût-? Ou alors les deux (7)?

Selon leurs dires, 'Issa ('Jésus) fut enterré ensuite pour ressusciter trois jours après, triomphant ainsi de la mort, et être ensuite élevé au ciel.

Mais Allah a réfuté tous ces mensonges, et dévoilé la vérité en montrant l'inauthenticité de toutes leurs allégations; Il a dit -تعالى-:

﴿ وَقَوْلِهِمْ إِنَّا قَتَلْنَا المَسِيحَ عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ رَسُولَ اللهِ وَمَا قَتَلُوهُ وَمَا صَلَبُوهُ وَلَكِن شُبِّهَ لَهُمْ، وَإِنَّ الذِينَ اخْتَلَفُوا فِيهِ لَفِي شَكٍ مِّنْهُ، مَا لَهُم بِهِ مِنْ عِلْمٍ إِلاَّ اتَّبَاعَ الظَّنِّ وَمَا قَتَلُوهُ يَقِيناً، بَلْ رَفَعَهُ اللهُ إِلَيْهِ، وَكَانَ اللهُ عَزِيزاً حَكِيمًا ﴾ [النساء: 157-158].

(Et à cause de leur parole : «Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah»... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont divergé à son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures douteuses et ils ne l’ont certainement pas tué, mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage) (Sourate 4 : Les femmes; versets 157 et 158).

Sur quoi est fondée la religion chrétienne ? Et quels sont les aspects de polythéisme en son sein?

A la lumière de ce qui a précédé, il apparaît donc clairement que la religion chrétienne a été développée sur le blasphème, la dérision d'Allah ainsi que l'attribution d'associés au Seigneur. Ce ramassis de jugements faux et de convictions erronées inspirés, en leur majeure partie des religions ayant précédé la chrétienté, lui ont fait perdre son éclat et son aspect originel authentique qu'elle avait à l'époque du Messie 'Issa (Jésus), fils de Mariam (Marie) – et Prophète envoyé par le Seigneur des mondes.

La religion chrétienne a donc ajouté à la faute de l'avilissement du Seigneur et du manque de respect à Son égard, celle du fait de Lui attribuer des associés. Cet associationnisme touche aussi bien ce qui a trait aux attributs propres à Sa Souveraineté -Rouboubiya (8)– que ceux relatifs à Son droit exclusif d'être adoré –Oulouhiya (9)-.

Comme exemples de manifestations de leur empiétement sur La Souveraineté d'Allah –associationnisme touchant la Rouboubiya- , on pourrait nommer ce dont nous avons parlé plus tôt: leur exagération du rang de certaines créatures au point d'en faire des associés au Créateur, ou partie intégrante, ou encore le fait de considérer une créature comme étant un dieu avec Allah et en niant qu'elle ne soit, en vérité, qu'un être créé (10).

Parmi les manifestations de leur associationnisme empiétant sur La Souveraineté d'Allah, citons aussi la conception de l'Union entre l'humain et le divin en la personne du Messie; ou la conception de l'incarnation d'Allah en la personne du Messie qui impliquerait qu'Issa (Jésus) possède un aspect extérieur humain, tout en ayant une nature intérieure divine. Selon leurs fausses prétentions, il possède, donc, deux natures qui se sont mélangées pour ne faire qu'une, de la même façon que se mélangeraient feu et fer, ou eau et lait.

Autre exemple de leur associationnisme en ce domaine : leur affirmation que 'Issa (Jésus) jugera les créatures le jour de la résurrection (11).

Enfin, en dernier exemple, citons les droits qu'ils donnent aux supérieurs de la hiérarchie cléricale d'instituer rites et doctrines religieuses, ainsi que l'octroi aux clercs et curés le droit de pardon et d'acceptation du repentir (12).

Quant au droit exclusif d'Allah d’être adoré seul: son bafouement par les chrétiens, en raison de leur associationnisme, transparait dans leur adoration et imploration du Messie au cours de la globalité de leurs prières.

Elle transparait aussi dans la conception de reliques, d'idoles et de statues qu'ils placent dans leurs églises et qu'ils implorent et adorent (13).

Parmi les illustrations de leur associationnisme en ce domaine, citons aussi leur adoration de Mariam (Marie), la vierge, qu'ils disent dirigée à La mère de Dieu; et leur adoration de la croix dont ils ont fait leur symbole et qu'ils magnifient comme ils magnifient les tombes des Prophètes.

Et c'est pour cette raison, que le dernier des Prophètes les a maudit, en même temps que les juifs qui ont fait des tombes de leurs Prophètes des lieux d'adoration (14). Or, l'origine de l'associationnisme et de l'idolâtrie, revient à l'attachement aux tombes et à leur transformation en lieux d'adoration.

La religion chrétienne a donc, ajouté la faute de l'associationnisme –Chirk- à celle de l'avilissement du Seigneur et du manque de respect à Son égard. Leur égarement et le degré d'associationnisme, dans lequel ils sont plongés, sont assurément plus graves que ceux des juifs (15).

L'impact et l'influence de l'associationnisme des chrétiens sur la communauté musulmane

L'influence de l'associationnisme des chrétiens, après l'altération de leur religion, sur la communauté musulmane se reflète d'une façon claire en considérant son impact le plus pernicieux : celui opéré sur la secte des Soufis et les dévots de la secte des Jahmia : le dogme de l'incarnation qu'ils adoptent est similaire au dogme chrétien de l'incarnation en la personne du Messie !

Les plus extrémistes des Soufis, ainsi que ceux qui leur ont emboité le pas, ont en effet suivi les chrétiens dans leur croyance en l'incarnation divine, en prétendant que Le Seigneur a choisi des corps pour s'y incarner en éliminant d'eux leurs attributs humain et n'en faire que des corps abritant Allah. Ils prétendent que ces corps choisis pour l'incarnation le sont parmi ceux de Ses élus dont l'obéissance et la servitude Lui sont voués; ceux qu'Il a embelli de Sa guidance et dont Il a démontré la supériorité aux créatures toujours selon leur prétention-(16).

El Halladj n'a-t'il pas dit:

Gloire à Qui dévoila son aspect humain,

Sublime secret de l'éclat divin

Puis parut clairement en Sa création

Sous l'aspect de qui consomme mets et boissons

Oui ! Ils le perçoivent et le regardent

Comme contemple le roi, cour et gardes

Autre cas similaire d'associationnisme: l'erreur commise par certains qui se disent musulmans et qui ont confondu les sentiments éprouvés par les dévots en leurs cœurs, comme la foi, la connaissance d'Allah, l'éclairement du cœur et sa guidance, avec la présence réelle de La personne du Seigneur (17).

L'influence de la chrétienté, après son altération, sur la secte des Soufis, celle des Râfidha (Chiites), celle des Jahmia et sur tous leurs sem****les est donc incontestable. Elle est la cause de leurs positions extrêmement exagérées vis-à-vis des prophètes et des personnes pieuses de cette nation –Sâlihîne-. Ils se sont, en effet, comporté envers le Prophète de façon exagérée; les chiites adoptèrent des positions exagérées vis-à-vis du compagnon Alî ibn Abî Tâlib –رضي الله عنه-; l'exagération se porta même sur d'autres dont le rang est moindre que celui du Prophète et du compagnon Ali.

Ces excès se sont traduits par l'élévation des créatures au rang du Créateur; or, le Prophète dit : «ne me vantez pas exagérément comme l'ont fait les chrétiens avec Le fils de Mariam (Marie), car je ne suis que la créature et le serviteur d'Allah; désignez donc moi ainsi : Créature, serviteur et Prophète d'Allah» (18).

Il a dit aussi : «prenez garde et éloignez vous de l'exagération religieuse : c'est elle qui a causé la perte de ceux qui vous ont précédé» (19) .

On trouve, aussi, comme pratiques parmi les sectes citées auparavant, ainsi que parmi ceux qui s'attribuent à l'Islam mais sont en fait attachés aux tombes et aux rites catacombaux: la prosternation devant celles-ci et leur transformation en mosquées.

Le Prophète a dit :

«Ceux qui vous ont précédé (20) faisaient des tombes de leurs Prophètes et pieux personnages des lieux de culte (21). Prenez garde –quant à vous- de ne pas faire de même! Je vous interdis ceci!» (22).

Il a dit aussi :

«Parmi les pires gens comptez ceux que l'avènement du jour de la résurrection surprendra et ceux qui font des tombes de leurs Prophètes des lieux de culte»(23).

Parmi les manifestations de l'influence chrétienne sur ces sectes, signalons aussi la prétention des chrétiens que le Messie est Lumière (24) et celle analogue de certains Soufis qui exagèrent et disent que le Prophète l'est aussi.

De même, il n'est pratiquement pas d'église où l'on ne trouve pas d'icône du Messie, de Mariam (Marie), de Boutros (Pierre), ou encore de Jarjass (Georges). La plupart d'entre eux se prosternent ou s'inclinent devant ces icônes et les implorent au lieu de ne le faire exclusivement qu'à Allah ! C'est ainsi, qu'à leur instar, certains "catacombistes (25)" et Soufis disposent l'image de leurs maitres en face d'eux, en direction de la Qibla et s'inclinent et se prosternent devant elles; des images sont aussi accrochées ou portées par espoir de guérison ou pour attirer Bien et Bonheur.

Dans El sahih el Boukhari est rapporté, d'après l'intermédiaire de Aïcha –رضي الله عنها-, qu'Oum salama a parlé au Prophète – d'une église qu'elle avait vue en Abyssinie et des icônes et statues qui s'y trouvaient à l'intérieur; celui-ci déclara : «Ces gens, lorsqu'une personne pieuse d'entre elles mourait, bâtissaient au dessus de sa tombe un lieu de culte (26) et y disposaient ces icônes et statues. Ces gens sont, pour Allah, les pires créatures qui soient» (27).

Autre témoin de l'influence des chrétiens sur certains musulmans : le pouvoir accordé aux chefs spirituels d'établir lois et doctrines alors que ceci n'est que de la prérogative du Seigneur –عز وجل-.

Les chrétiens vouèrent une adoration à ces chefs spirituels et celle-ci se traduisit par leur obéissance lorsqu'ils leurs demandèrent de rendre licite l'illicite et vice-versa : de rendre l'illicite licite.

Le compagnon 'Adiy ibn Hatim –رضي الله عنه- déclare qu'en entendant le Prophète – lire le verset suivant :

( اتَّخَذُوا أَحْبَارَهُمْ وَرُهْبَانَهُمْ أَرْبَابًا مِنْ دُونِ اللَّهِ وَالْمَسِيحَ ابْنَ مَرْيَمَ وَمَا أُمِرُوا إِلا لِيَعْبُدُوا إِلَهًا وَاحِدًا لا إِلَهَ إِلا هُوَ سُبْحَانَهُ عَمَّا يُشْرِكُونَ ) (التوبة: 31)

(Ils ont fait de leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, des Seigneurs en dehors d’Allah et ayant son rang, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu’ils [Lui] associent) (Sourate 9 : Le repentir; verset 31).

Il objecta en disant : «Nous ne les adorions pas!? (28)».

Le Prophète répondit alors : «ne vous déclaraient-ils pas illicites ce qui était licite et vous les suiviez? Et ne faisaient-il pas des choses illicites des choses licites et vous les suiviez?».

Adiy acquiesça en disant : «oui».

Le prophète dit alors : «c'est en ceci que consiste l'adoration que vous leur vouiez» (29).

Le sceau de l'influence chrétienne parait, ainsi, clairement dans le comportement de ceux qui suivent aveuglément et fanatiquement leurs doctrines –Madhahib- et leurs maitres même lorsqu'il leur est évident que leurs positions vont à l'encontre des ****es religieux. Cette influence apparait aussi dans le comportement de certaines communautés musulmanes qui ont octroyé à leurs parlements et leurs gouvernants le droit de réformer et de changer les préceptes religieux à leur guise sans garde-fous ni limites fixées en fonction de ce qui s'accorde avec la religion et de ce qui ne l'est pas.

N'oublions pas de citer aussi l'influence chrétienne sur les Soufis au niveau de l'ascétisme, du cloître et du célibat monastiques; de façon analogue, les Soufis prétendent vouloir purifier l'âme en faisant souffrir le corps, et en lui faisant subir maintes épreuves, dures et parfois fatales et en errant à travers les contrées : tout ceci pour suivre l'exemple des moines dont leur parviennent les sermons et les récits de leurs méditations et ascèse morale (30).

Voici donc fait le tour des principaux points où se ressent l'influence chrétienne sur certaines franges de la communauté musulmane, dévoilant ainsi l'authenticité de la prophétie annoncée par le Prophète Mohammed par sa parole:

«Vous suivrez la voie de ceux qui vous ont précédé (31) en mimant ce qu'ils accomplissent parfaitement : s'ils bougent d'un chibr (32), vous le ferez d'un chibr; et s'ils le font d'une coudée vous le ferez d'une coudée, à tel point que vous les suivriez même s'ils pénètrent dans la galerie d'un gros lézard -Dabb (33)-!».

Les compagnons interrogèrent : Ô Prophète d’Allah: les juifs et les chrétiens?! Il répondit alors : «qui donc, alors, sinon eux?» (34).

Ceci dit, nous vouons notre dernière invocation à louer Allah, le Seigneur des mondes et à Lui demander qu'Il prie pour Mohammed, ses compagnons et ses frères jusqu'au jour de la résurrection et qu'Il les salue tous.

(1) Il s'agit du Prophète Jacob, appelé aussi Israïl. Trad.

(2) Voir: Majmou' el Fatâwa d'Ibn Taimia (vol. 28, pp. 606 et 607).

(3) Voir: Ighathatout al Lahafane d'Ibn el Qayyim (vol.2, p. 682).

(4) Voir: Majmou' al Fatawâ d'Ibn Taimia (vol. 28, p. 607); et: Madhahir el inhirafat al 'Aqadiya d'Idriss Mahmoud Idriss (vol. 1, p. 75).

Ibn Taimia a dit: «le terme Aqnoume –et le sens qu'il désigne- n'ont pas été utilisés ou donnés par les Prophètes; certains attribuent au terme une origine latine et le définissent comme signifiant: «la chose elle-même» ou «l'individu» ou «l'ensemble de la chose avec ses attributs» ou «la spécificité de la chose» ou encore «les attributs de la chose». (voir: Al-Jawâb al sahîh li mane baddala dine el Massih (la juste réponse à ceux qui altérèrent le message du Messie) (vol. 2, p. 222)).

(5) Beaucoup de chrétiens affirment que les concepts de trinité et d'union hypostatique sont irrationnelles et inconcevables; voir: Al-Nassrania mina tawhid ilâ tathlith (les chrétiens: de l'Unicité à la trinité) de Mohammed Ahmed Al Hâj (p. 207).

(6) Voir: Ighathat al-lahfâne d'Ibn al qayyim (vol. 2, p. 696) et Al-mawsou'a al-mouyassara (l'encyclopédie abrégée) (vol. 2, p575).

(7) Voir: El milal wa nihal (Sectes et courants idéologiques) d'El Chahrastâni (vol. 2, pp. 33 à 44).

(8) L'Unicité relative à La Rouboubiya signifie que La Création, La Souveraineté, la guidance, Le Pouvoir suprême, le fait de pourvoir les créatures, de les protéger et tout ce qui y touche de prés sont des Attributs d'Allah sans association de quiconque autre. Trad.

(9) L'Unicité relative à l'Oulouhiya signifie que seul Allah peut être adoré, que l'on ne peut implorer que Lui, ne jurer que par Son Nom, que l'on ne peut sacrifier les bêtes qu'à Son Nom, que l'on ne peut effectuer de circonvolutions qu'autour de la Ka'ba; enfin, elle signifie que toute forme d'adoration voué à un autre que Lui, toute superstition, le fait de jurer par un autre que Lui est une entorse à cette unicité qui peut faire sortir la personne de l'Islam selon la gravité de l'infraction. Trad.

(10)Voir: Ighathat al-lahfâne d'Ibn al qayyim (vol. 2, p. 694).

(11) Voir: Al-mawsou'a al-mouyassara (l'encyclopédie abrégée) (vol. 2, p575), et: Hidâyat al Hayâra d'Ibn El Qayyim (p. 168).

(12) Hidâyat al Hayâra d'Ibn El Qayyim (p. 28).

(13) Ighathat al-lahfâne d'Ibn al qayyim (vol. 2, pp. 698 et de 704 à 705).

(14) ****uellement dans le hadith: Masâjid, qui signifie soit: endroits de prosternation, soit mosquées. Trad.

(15) Majmou' al Fatawâ d'Ibn Taimia (vol. 7, p. 226); et: Hidâyat al Hayâra d'Ibn El Qayyim (p. 165).

(16) Madhahir el inhirafat al 'Aqadiya d'Idriss Mahmoud Idriss (vol. 1, p. 76).

(17) Voir: Hidâyat al Hayâra d'Ibn El Qayyim (p. 182).

(18) Rapporté par El Boukhari dans le chapitre des paroles des Prophètes (hadith 3445); par Ahmed (hadith 156); et par El Houmaydi dans son livre El Mousnad (hadith 30) par l'intermédiaire du compagnon Omar ibn El Khattab –رضي الله عنه-.

(19) Rapporté par El Nassaï dans le chapitre des rites du grand pèlerinage (Hajj) (hadith 3070); par Ibn mâjah dans le chapitre des rites du pèlerinage (hadith 3144); par Ahmed (hadith 3305); par El Bayhaqi (hadith 9806); et enfin par Ibn El Jaroûd dans El-Mountaqa (hadith 473) par l'intermédiaire du compagnon Ibn 'Âbbas –رضي الله عنهما-. Ce hadith a été jugé authentique par El-Albâni dans Hajjat annabiy –صلى الله عليه وسلم - (p. 78) et Silsila as-sahîha (vol. 5, p. 177).

(20) Juifs et chrétiens. Trad.

(21)****uellement dans le hadith: Masâjid, qui signifie soit: endroits de prosternation, soit mosquées. Trad.

(22) Rapporté par Mouslim dans le chapitre des mosquées (hadith 1216) par l'intérmediaire du compagnon Joundab – رضي الله عنه-.

(23) Rapporté par El Boukhari dans le chapitre des malheurs et épreuves –Fitan- (hadith 7067); et par Ahmed (hadith 3921) par l'intermédiaire du compagnon Abdallah ibn Mass'oud –رضي الله عنه-.

(24) Majmou' al-Fatâwa (vol. 2; pp. 316 et 317).

(25) Littéralement: Qouboûria, terme par lequel on désigne ceux dont le culte gravite autour des tombes (Qouboûr). Trad.

(26) Voir avant-derniére note.

(27) Rapporté par El Boukhari dans le chapitre de la prière (hadith 434); et par Mouslim dans le chapitre des mosquées (hadith 1209); par Annassaï dans le chapitre des mosquées; par Ahmed (hadith 24384); et par Al-Bayhaqî par l'intermédiaire d'Aïcha –رضي الله عنها-.

(29) 'Adiy ibn Hatim était chrétien puis se convertit à l'Islam; en disant «nous ne les adorions pas», il raconte ce qu'il pense être et fait référence à son ancienne religion. Trad.

(30) Rapporté par El-Thirmidhî dans le chapitre de l'exégèse du Coran (hadith 3095) et par Al Bayhaqî dans Asounan al Qoubrâ (vol. 10, pp. 115 et 116); ce hadith a été jugé «bon» -Jayyid- par Ibn Taimia dans son livre Al-Îmane (La Foi) (p. 64) et par El-Albâni dans Sahîh sounane el Thirmidhi (vol. 3, p. 247).

(31) Pour avoir un aperçu de ceci, il suffit de lire le livre Ihya 'Ouloum dîne d'El Ghazâli (par exemple: vol. 1, p. 266 et vol. 3, p. 343); on y apercevra l'application des soufis dirigée à profiter des exercices de méditation et de contemplation des moines chrétiens; El Ghazâli a rempli son livre de récits attribués au Messie 'Issa (Jésus) relatifs à divers types de gestes rituels d'adoration, de proverbes, de dictons et de statuts juridiques de toutes sortes.

(32) Juifs et chrétiens. Trad.

(33) Équivalent de la largeur d'une main écartée. Trad.

(34) Lézard Uromastyx. Trad.

(35) Rapporté par El Boukhari dans le chapitre de l'agrippement au Coran et à la Sounna (hadith 7320); et par Mouslim dans le chapitre de la science (hadith 6952); et par Ahmed (hadith 12120) par l'intermédiaire du compagnon Abou Sa'id El Khoudri –رضي الله عنه-.